Don Patrick de Laubier, prêtre français du diocèse de Rome, s’est éteint dimanche 28 février à 81 ans. Ordonné par saint Jean Paul II en 2001, à 66 ans, il faisait partie des “missionnaires” envoyés par le pape François porter la Miséricorde au monde, lors de la messe du mercredi des Cendres. Humble et patient artisan du dialogue entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique, l’auteur de l’ouvrage Les Russes et Rome (Paris, F-X de Guibert, 2010) aura pu contempler le fruit de son travail prophétique le 12 février dernier lors de la rencontre inédite entre le pape François et le patriarche Cyrille de Moscou.
Ancien membre du Bureau international du travail, grand intellectuel, auteur de nombreux ouvrages sociologiques, responsable du département de sociologie de l’université de Genève, professeur détaché à Fribourg, à Moscou et à Rome, le père Patrick de Laubier était un homme d’une immense rectitude morale doublé d’un mystique, inspiré et clairvoyant. Imprégné du mystère de l’Incarnation, il avait écrit deux magnifiques méditations à la faveur de la Neuvaine de prière pour la France. Ceux qui ont eu l’immense honneur de le rencontrer et de l’écouter garderont longtemps le souvenir de sa haute et noble silhouette, de son beau visage lumineux aux yeux rieurs et de son affabilité d’apôtre marchant dans les pas du Christ : bienveillant comme un père et doux comme un ami.
La fête du jour