Témoignage de Tara, une jeune étudiante en école de commerce à Paris, qui participait, pour la première fois, au rassemblement national des étudiants chrétiens en grandes écoles. “De la tristitude à la béatitude, ou comment trouver sa joie dans la fragilité”, voilà quel était, cette année, le programme proposé par les Rencontres nationales pour chrétiens en grandes écoles (CGE). Étudiante dans une école parisienne, ces CGE étaient les premières auxquelles je participais, et j’appréhendais un peu, entre peur de l’inconnu, des grandes rencontres, et paresse. J’étais donc complètement en cohérence avec le thème : j’étais en plein climat de “tristitude”.
Réunis pour célébrer la gloire de notre Dieu
Arrivée au Centre des Congrès, au petit matin, l’ambiance était à la joie, aux retrouvailles entre aumôneries, ou entre anciens des mêmes classes prépas, voire des mêmes lycées. Les capuchons blancs des frères dominicains se mêlaient avec joie aux bures franciscaines et aux polos représentant les différentes communautés chrétiennes.
Après l’accueil par Mgr Delmas, évêque d’Angers, et une conférence de Mgr Blanchet, ancien vicaire général du diocèse et nouvel évêque de Belfort-Montbéliard, et Fred Poché, docteur en philosophie, le moment était venu de réveiller un peu la foule étudiante sur les paroles d’ouverture de la messe : “Nous sommes réunis au Nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit. Amen”.
Oui, il y a aussi une place dans l’Église pour les étudiants des grandes écoles
Oui vraiment, nous étions réunis pour célébrer la gloire de notre Dieu, la gloire de son Nom qui est au-dessus de tout nom, le Nom pour qui tout genou un jour fléchira. Toute la matinée j’avais été dubitative : est-ce que cela a un sens de nous rassembler pour Dieu, nous qui semblons ne rechercher que les vaines gloires et les succès humains ? Mais avec le début de la célébration eucharistique, l’émotion et le recueillement de tous ont achevé de me convaincre. Oui, il y a aussi une place dans l’Église pour les étudiants des grandes écoles. Et surtout, pour chacun d’entre nous, il y a une place dans le cœur de Dieu.
Être mendiant du regard de Dieu sur toute chose
Les différents ateliers qui nous ont été proposés permettaient à chacun d’approfondir, selon son goût et son avancement spirituel, cette béatitude à laquelle nous sommes appelés. Si je devais ne retenir qu’une chose des trois ateliers auxquels j’ai participé, c’est la suivante : lorsque nous voyons une rose, nous déplorons qu’elle ait aussi des épines ; mais ce que Dieu nous demande, c’est de nous réjouir que les épines aient des roses. Voir le monde sous son meilleur jour, c’est le voir avec le regard de Dieu, et je crois que c’est quelque chose que chacun de nous, étudiant ou non, est appelé à mendier. Être mendiant du regard de Dieu sur toute chose, du regard de la Vierge sur les événements de ma vie.
Ce fut le thème de la veillée animée par l’institut Albert-le-Grand et par le groupe Etincello, qui nous a fait relire les vies de Chiara Luce, Maximilien Kolbe, et Jean Paul II. À travers les épreuves de leurs vies, ils sont devenus hérauts de la Miséricorde. La difficulté et la souffrance, vues à travers le regard du Père, deviennent occasions d’amour et de salut. Dans ce regard d’Amour, mes fragilités se révèlent, elles deviennent des lieux de miséricorde, et donc d’une joie toujours plus grande, celle de l’Évangile.
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