Jésus, Marie, Joseph : trois noms, trois présences, trois amours.
C’est la Sainte famille ; modèle de foi, d’espérance et de tendresse que l’Église catholique célèbre chaque année entre Noël et le jour de l’An. Le cycle liturgique de Noël évoque cette famille en retenant certains passages des évangiles de Matthieu et Luc. Ces textes, que l’on appelle « récits de l’enfance », précédent la vie publique de Jésus et peuvent être considérés comme un protévangile (cf. Walter Kasper, La Miséricorde. Notion fondamentale de l’Évangile, Éditions des Béatitudes, 2015, p. 67-68). Je reviendrai dans un prochain blogue sur ce livre qui a marqué le pape François. Revenons à la Sainte Famille.
Une vie ordinaire
J’ai montré dans mon nouveau livre, Jésus raconté par ses proches, comment cette jeune famille menait une vie très simple à Nazareth, accomplissant avec amour les petites choses du quotidien. Leur existence ordinaire était cachée en Dieu. Les gens du village ne pouvaient se douter que cet enfant était le Messie attendu, le Fils de Dieu. Ses parents accueillaient ce mystère dans la foi, sans tout comprendre, coopérant d’une manière unique au grand mystère de la Rédemption.
Marie et Joseph ont donné à Jésus tout ce qu’il fallait pour qu’il grandisse en sagesse et en grâce. Marie veillait à la sanctification du foyer : transmission des valeurs bibliques, préparation des fêtes et des plats traditionnels, création d’une atmosphère d’amour, accueil des cousins de Jésus. Elle faisait de sa maison un petit temple.
Jésus demeurait soumis, docile, curieux ; il désirait apprendre. Tout jeune, quand il ne jouait pas au jardin avec ses cousins, il aimait venir dans l’atelier du charpentier. Joseph lui montrait comment manier les outils. Marie les regardait avec ce sourire bien à elle. Elle retenait tous ces moments dans son cœur pour les transformer en action de grâce. Sa prière toute simple se nourrissait à même sa vie quotidienne.