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Vocation : “J’ai prié Dieu, et Il m’a donné une réponse à laquelle je ne m’attendais pas !”

Benoît et Riwanon

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Marie-Ève Bourgois - publié le 18/11/15
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Benoît, ancien séminariste et jeune fiancé de 30 ans, témoigne que l’appel du Seigneur peut aussi être un appel au mariage. Aleteia : Pourquoi être entré au séminaire ?
Benoît : Né dans une famille croyante proche des Franciscains, j’ai été très tôt sensibilisé à la question de la vocation. Alors que je suivais des études d’architecture qui ne me plaisaient pas vraiment, je cherchais mon chemin. J’oscillais entre la volonté de fonder une famille et d’entrer dans les ordres. Quand la crise financière de 2008 est survenue, je me suis demandé comment contribuer à plus de justice. C’est ainsi que j’ai choisi de suivre une année de propédeutique (préparation au séminaire, ndlr), de renoncer à l’architecture et de devenir prêtre ou religieux.

Si j’avais la certitude d’être au bon endroit, au bon moment, je n’avais aucune certitude d’avoir reçu un appel à devenir prêtre. Je voulais profiter de cette expérience pour réfléchir et faire la volonté du Seigneur. Lors de cette année, j’ai vu des prêtres malheureux dans leur solitude alors que j’aspirais à une certaine fraternité. Mais d’autres embrassaient la vie. En septembre 2010, je suis donc entré au séminaire de Lorraine pour vivre un temps de discernement. Le climat à mon arrivée était assez dur. Mais au fil des années, les personnes plutôt désagréables sont parties, et j’ai pu vivre de beaux moments de fraternité.

Pourquoi avoir quitté le séminaire ?
En juillet 2013, un jour de ma 4e année, je faisais des travaux à la paroisse. J’ai alors croisé une jeune femme qui venait pour louer un studio : Riwanon. Je l’ai revue plusieurs fois, avec toujours la même joie. Pour Pâques 2014, la paroisse a organisé une retraite pour les jeunes. Riwanon était présente. Après lui avoir parlé, je me suis demandé si elle n’était pas vraiment la femme de ma vie. J’étais entre l’énervement et l’émerveillement. Après toutes ces années au séminaire, le Seigneur me montrait quelqu’un avec qui je pouvais construire une vie !

Alors, j’ai davantage prié. Et plus je demandais à Dieu de me montrer des signes, plus mon amour pour Riwanon devenait une évidence. C’était clair et limpide. Cet appel que j’attendais, je venais de l’entendre ! Ce n’était pas simple, j’étais au séminaire et il me fallait comprendre si cet amour était unilatéral. Le 15 mai 2014, nous avons discuté et elle m’a avoué ressentir les mêmes sentiments. C’était un appel de Dieu.

Quelle est ta situation aujourd’hui ?
Je suis actuellement en Master 1 pour devenir professeur des écoles. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, je ne suis pas fâché avec l’Église, au contraire ! Le séminaire m’a éveillé à ma vocation, donc je ne regrette rien. Dieu m’a répondu par une réponse à laquelle je ne m’attendais pas, mais je l’ai accueillie. Et j’ai compris que l’appel n’était pas seulement réservé aux religieux et aux prêtres. L’appel au mariage existe ! C’est délicat, personnel et mystérieux. Il ne faut pas nier que mon choix a été une souffrance pour certains. Mais ce qui compte, c’est de répondre à l’appel du Seigneur, personne ne peut juger. Essayer de suivre le Christ est une belle aventure que nous sommes tous appelés à vivre. Désormais, je poursuis mon cheminement avec le Seigneur et Riwanon, ma fiancée depuis le 26 septembre dernier.

Propos recueillis par Marie-Ève Bourgois

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