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Attentats de Paris : le deuil et les premières pistes

Police stand guard in front of Notre-Dame de Paris Cathedral in Paris on November 14, 2015, following a series of coordinated attacks in and around Paris late Friday which left more than 120 people dead. According to witnesses, at least 5 people were killed in the immediate area by attackers wielding automatic rifles. AFP PHOTO / BERTRAND GUAY

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Philippe Oswald - publié le 15/11/15
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Tandis que la France et le monde pleurent les victimes dont le nombre s’alourdit, l’enquête confirme l’implication de Français dans les attaques qui ont frappé Paris vendredi soir.129 morts, 352 blessés dont près du tiers en état d’urgence absolue : l’ampleur des massacres commis à Paris au soir du vendredi 13 novembre laisse le pays en état de choc. Deux jours après les attentats, certaines victimes n’étaient pas encore identifiées : des familles restaient sans nouvelles de leurs proches (BFM-TV). Un numéro vert d’information a été mis en place : le 0800.40.60.05.

Trois jours de deuil national

Outre l’état d’urgence, François Hollande a décrété trois jours de deuil national jusqu’à mardi. Le président de la République recevait, ce dimanche 15 novembre, les chefs de partis, commençant par Nicolas Sarkozy et terminant par Marine Le Pen. Pour faire face à ce que le Président comme le Premier ministre nomment une « guerre », députés et sénateurs seront réunis en Congrès à Versailles, lundi 16 novembre (La Croix).

Manuel Valls a appelé à « l’union sacrée » : « Le Premier ministre estime, en effet, que l’union nationale doit prévaloir dans un tel contexte, ajoutant également qu’il serait attentif à toutes propositions “efficaces” émanant de l’opposition. » (Valeurs Actuelles).

Il faut s’attendre à un long combat, avertit l’ancien juge du pôle antiterroriste de Paris, Marc Trévidic : « La France restera le pays le plus exposé aux attentats à cause de notre diplomatie et de nos opérations extérieures, mais aussi parce que les terroristes détestent notre façon de vivre, notre mixité et notre rapport à la laïcité. La porte de sortie, c’est un travail contre la radicalisation et l’idéologie islamiste. Ça peut prendre dix ou quinze ans, il faut travailler sur les causes, tout en luttant contre les groupes terroristes et en empêchant les attentats… » (Mediapart).

Deux terroristes identifiés

Les enquêteurs ont livré de premiers résultats : «… les services antiterroristes ont déjà identifié deux des assaillants. L’un, qui a participé à la prise d’otages sanglante dans le Bataclan, Omar Ismaïl Mostefaï, est un Français de 29 ans, (…) fiché pour sa radicalisation islamiste depuis 2010. Les enquêteurs ont par ailleurs mis la main, près du corps d’un kamikaze du Stade de France, sur un passeport syrien appartenant à un migrant enregistré en Grèce, selon Athènes, mais inconnu des services français…» (RTL) Son propriétaire était entré le 7 octobre en Serbie, pays auquel il avait demandé asile, a fait savoir ce dimanche le ministère serbe de l’Intérieur. Ainsi grandit la crainte que des terroristes se soient infiltrés dans le flot des migrants.

L’enquête menée avec la police belge a confirmé la présence de Français ou du moins de francophones parmi les terroristes islamiques. Samedi, une vaste opération de police dans la commune bruxelloise de Molenbeek, un fief salafiste longtemps laissé en déshérence par les autorités belges : trois arrestations ont eu lieu «en connexion avec une voiture Polo grise louée en Belgique retrouvée devant la salle du Bataclan» a déclaré le ministre belge de la Justice Koen Geens à la télévision publique belge RTBF. » (Le Figaro) Un autre véhicule utilisé par les tueurs, une Seat Leon, avait été retrouvé à Montreuil en Seine-Saint-Denis avec trois fusils Kalachnikov.

Le pape François « profondément affecté » 

L’émotion suscitée par les attentats de Paris est mondiale comme en témoigne ce diaporama du Pèlerin. L’Union européenne a invité samedi « tous les Européens » à observer une minute de silence ce lundi à midi, comme cela a déjà été prévu en France, en hommage aux victimes des attaques de Paris. Les cathédrales et beaucoup d’églises de France ont sonné le glas ce dimanche soir.

« Je suis secoué, profondément affecté, et je prie » a déclaré le pape François samedi midi, lors d’une émission spéciale de la chaîne de télévision TV2000. « Il est difficile de comprendre que des êtres humains puissent faire de telles choses », a-t-il poursuivi. « Il ne peut y avoir aucune justification à de tels actes ». Au journaliste qui lui demande si de tels actes ont des raisons religieuses, il répond : « religieuses et humaines. Mais ceci n’est pas humain. »« Je suis tellement proche du bien-aimé peuple français, je suis proche des familles des victimes et je prie pour chacune d’entre elles », dit-il encore, répétant : « Je suis très proche de toute la France, que j’aime tellement ». (Famille Chrétienne)

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