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Pape François : “Nous sommes en retard quant à l’élaboration d’une théologie de la femme, il nous faut avancer.”

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© AFP / ALBERTO PIZZOLI

Le 22 juillet 2013, le pape François prend l'avion à l'aéroport Fiumicino de Rome pour se rendre à son premier voyage à l'étranger au Brésil pour les Journées mondiales de la jeunesse.

Andrea Tornielli - publié le 29/09/15

Dernier acte de la visite du Saint-Père aux États-Unis, la rencontre avec les journalistes à bord du vol papal de Philadelphie à Rome... morceaux choisis

Philadelphie a grandement souffert du scandale des abus sexuels. Pourquoi avez-vous eu ces mots de consolation dans votre discours aux évêques à Washington?

« Des abus sont commis partout, mais lorsqu’ils concernent un prêtre, c’est plus grave que tout car sa vocation est d’élever les enfants dans l’amour de Dieu. Les personnes qui ont couvert ces abus, évêques y compris, sont aussi coupables. Par ces mots de réconfort, je ne voulais pas dire : ne vous faites pas, ce n’est pas grave ; mais : quel horrible événement, vous avez dû tant pleurer. »

De nombreux prêtres concernés n’ont pas demandé le pardon. Les pardonnez-vous ? Que pensez-vous des familles qui ne sont pas prêtes à pardonner ?

« Nous avons tous le devoir de pardonner car nous l’avons tous été. Mais recevoir le pardon est toute autre chose. Si un prêtre reste enfermé sur lui-même, il ne peut le recevoir. Il ne nous reste plus qu’à prier pour que le Seigneur ouvre cette porte. Je comprends les familles qui ne peuvent pardonner : je prie pour elles, et je ne les juge pas. Et Dieu, dans son immense bonté, les comprend, et connait le mieux les voies du pardon. »

Concernant la crise des migrants en Europe : de nombreux pays érigent des barbelés le long de leurs frontières, qu’en pensez-vous ?

« Cette crise est le fruit d’un long processus. Tant de guerres qui ont causé la fuite de populations entières affamées. Mais tôt ou tard, les murs tomberont. Ils ne résolvent rien, contrairement aux ponts qu’il faut construire grâce au dialogue entre les peuples. »

Votre « motu proprio » sur la nullité du mariage clôt-il le débat ? Que répondez-vous à ceux qui craignent que cette réforme ne revienne de facto à créer un ‘divorce catholique’ ?

« Ils se trompent. Dans cette réforme, j’ai fermé la porte sur le volet administratif. C’est uniquement par ce biais que le divorce aurait pu s’immiscer. La plupart des membres du Synode avaient demandé une telle réforme l’an dernier. Il s’agissait de réduire des délais trop longs. Le Motu Proprio simplifie la procédure, mais ce n’est pas l’équivalent d’un divorce, puisque le mariage est un sacrement indissoluble, ce qui ne peut être modifié par l’Église, c’est une doctrine. »

Soutenez-vous tous les cas d’objections de conscience, y compris chez les fonctionnaires, qui par exemple refuseraient d’appliquer une loi en faveur du mariage homosexuel ?

« Je ne peux pas avoir connaissance de tous les cas existants en la matière. Mais il n’en reste pas moins que l’objection de conscience est un droit de l’homme fondamental qui fait partie de chaque droit humain. »

Aux Nations Unies, vous avez dénoncé le silence des états face à la persécution des chrétiens. Le Président Hollande vient d’annoncer des frappes contre Daesh en Syrie. Qu’en pensez-vous ?

« Je ne suis pas vraiment au fait de la situation politique et ne peux donc juger quoi que ce soit… Mais dès lors que j’entends le mot bombardement, mort, sang, je ne peux que répéter les propos que j’ai tenus au Congrès et à l’ONU : il faut l’éviter.

Vous avez parlé de l’importance de souligner le rôle rempli par les femmes, et les religieuses aux États-Unis. Verrons-nous un jour des femmes prêtres dans l’Église catholique ?

Ça, je ne peux pas le faire. Les religieuses américaines font des choses extraordinaires, que ce soit dans l’éducation, la santé… C’est pour cette raison que je me suis senti dans l’obligation de les saluer.

Le Pape Jean Paul II, après un longue réflexion, s’est exprimé très clairement à ce sujet : ce n’est pas parce que les femmes n’en ont pas la capacité ! Dans l’Église, elles sont plus importantes que les hommes. Car l’Église est femme, c’est l’épouse de Jésus-Christ. Et la Vierge est plus importante que les papes et les évêques ou les prêtres. Mais il est vrai que nous sommes quelque peu en retard quant à l’élaboration d’une théologie de la femme, il nous faut avancer sur ce point. »

Pour en lire plus (en anglais) c’est ici ou (en italien).

Tags:
Pape François
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