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Syrie : Daesh répand du gaz moutarde sur des civils et des combattants kurdes

Daesh attacks with mustard gas in Aleppo’s Mari District

© MAMUN EBU OMER / ANADOLU AGENCY / AFP

ALEPPO, SYRIA - SEPTEMBER 01: Wounded people receive treatment after Daesh terrorists' mustard gas attack in anti-regimist forces controlled Mari District of Aleppo, Syria on September 01, 2015. Mamun Ebu Omer / Anadolu Agency

Alexandre Meyer - publié le 09/09/15

Les services secrets allemands détiendraient la preuve que l'organisation terroriste a eu recours au gaz moutarde lors de combats fin août.

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Gerhard Schindler, le chef du BND, le service fédéral de renseignement allemand, a laissé entendre lundi au quotidien germanique Bild que l’organisation État islamique (EI) aurait lâché la redoutable ypérite* sur les positions kurdes et le village de Marea au nord de la Syrie, empoisonnant 25 civils.

Épiderme couvert de cloques, vomissements, brûlures pulmonaires

Ses déclarations ont confirmé ce que laissaient supposer les effroyables symptômes dont souffrent les victimes du bombardement. L’ONG Médecins Sans Frontières interrogée par le Gardian a confirmé l’hospitalisation en Turquie le 21 août dernier de plusieurs personnes présentant les symptômes d’une exposition à un agent chimique.

Épiderme couvert de cloques, vomissements, brûlures pulmonaires, les images diffusées par le quotidien britannique rappellent cruellement les photos des Poilus asphyxiés en 1917. Une petite fille âgée de quelques jours à peine, grièvement touchée, est actuellement entre la vie et la mort. Le bilan pourrait s’alourdir : le gaz moutarde reste virulent dans l’organisme pendant quatre à cinq semaines, causant des hémorragies internes et détruisant les tissus pulmonaires.

Réactions timides de la Turquie

Le petit village frontalier de Marea qui a essuyé le tir de 59 obus bourrés de produit chimique mortel est situé à mi-chemin des lignes ennemies du pseudo État islamique et du poste de frontière d’Azaa, convoité par l’organisation terroriste, impatiente d’y reprendre ses trafics.

Avertie de ce bombardement visant des civils, la Turquie a mené samedi dernier son quatrième raid aérien contre l’EI depuis le début du mois d’août. À titre de comparaison, sur la même période, l’armée de l’air turque a opéré 300 sorties contre des cibles kurdes.

La « ligne rouge » est franchie

Selon les renseignements allemands, les gaz pourraient provenir des laboratoires de l’université de Mossoul contrôlés par les djihadistes ou de vieux stocks irakiens constitués par Saddam Hussein. L’usage des armes chimiques est prohibé par le Protocole de Genève de 1925.

En juillet 2012, les États-Unis et leurs alliés européens, dont la France, avaient fait de l’utilisation d’armes non conventionnelles par le régime de Bachar el-Assad une « ligne rouge » pour une intervention armée. Une ligne que Daesh vient de franchir.
* Du nom de la ville d’Ypres en Belgique qui fut le théâtre de très violents bombardements au gaz moutarde en 1917-1918.
Tags:
Chrétiens en SyrieÉtat islamiqueGuerre
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