Alors que des militants du pseudo État islamique (Daesh) font sauter le temple de Bêl à Palmyre, d’autres entrent dans Damas.
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L’information selon laquelle le grand temple de Bêl du site antique de Palmyre aurait été détruit à l’explosif (Aleteia) a été confirmée par des photographies prises par satellite. Ce site, tombé entre les mains du pseudo califat d’Abou Bakr al-Baghdadi, avait déjà été abondamment pillé, puis miné pour prévenir une éventuelle contre-offensive de l’armée arabe syrienne fidèle à Bachar el-Assad. Mais l’armée syrienne n’a finalement pas mené d’action d’envergure pour reprendre Palmyre, se contentant d’en reconquérir des faubourgs. Ces derniers mois, l’armée syrienne a été massivement mobilisée à Alep (Aleteia). Mais paradoxalement, les offensives de Daesh autour de Damas servent l’armée syrienne.
Djihadistes contre rebelles
Les djihadistes de l’État islamique sont en train de conquérir le quartier de Qadam, dans la capitale du pays, que tenaient jusqu’à présent d’autres opposants au régime de Bachar el-Assad. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte qu’une source de sécurité syrienne a confirmé des combats dans le secteur. “Nous sommes très contents qu’ils se battent entre eux, mais nous sommes très vigilants afin de réagir s’ils avançaient vers les secteurs tenus par le gouvernement”. Ce n’est pas la première fois que les djihadistes tentent de mener des assauts directement vers la tête de l’État syrien. Au mois d’avril 2015, ils avaient tenté de s’emparer du quartier de Yarmouk, à dominance palestinienne avant d’être repoussés.
Tirs de mortiers sur les chrétiens
La ville de Jamarana, à majorité Druze et chrétienne, a été la cible de tirs de mortiers, faisant entre 8 et 16 victimes selon les sources. Breaking news rapporte que les tirs viendraient d’une zone de la banlieue de Damas contrôlée par “l’Armée Al Islam”, l’un des innombrables groupes de combattants qui sévissent en Syrie. Bien que ce groupe ne soit pas directement concerné par l’offensive de l’État islamique, le conflit syrien est ainsi fait que dès qu’une zone de conflit se réveille, les groupes armés alentours surenchérissent. Les tirs de mortiers font ainsi partie du quotidien des populations. Ils sont souvent maniés par des amateurs plus ou moins éclairés. Le Business Insider rapporte que certains d’entre eux emploient un Ipad comme matériel de visée. Certains artilleurs improvisés se sont même fait sauter eux-mêmes, mais malheureusement, leurs obus tirés aux petits bonheurs tombent souvent là où le souhaitent leurs “pointeurs” : n’importe où au milieu d’une population “qui soutient Bachar”.
À Damas comme à Alep, les minorités sont leurs cibles privilégiées. Protégées par le régime de Bachar Al Assad depuis le début du conflit, elles sont considérées comme des collaborateurs du régime. C’est évidemment très injuste au regard du sort des chrétiens, malmenés par le régime du père de Bachar, Hafez Ak Assad. C’est aussi injuste au regard du rôle d’une partie des chrétiens, qui a participé activement à l’opposition pacifique au régime au début de la crise syrienne, en 2011. Mais force est de reconnaître qu’à présent, même ceux qui étaient les plus farouches opposants aux régimes souhaitent sa victoire, pour débarrasser la Syrie des barbares.