Co-fondatrice du joaillier en ligne Gemmyo et forte de son succès, Pauline Laigneau, brillante normalienne, n'avait au départ pas vocation à se lancer dans l’entrepreneuriat. Jusqu'à son échec au concours d'entrée à l'ENA.
Mon père était entrepreneur et n’avait pas fait d’études. Or, pour sa "petite fille chérie" que j’étais, il fallait absolument faire le plus d’études possible. J’ai donc beaucoup travaillé jusqu’à rentrer à Normale sup. Je pensais alors que ce serait le plus beau jour de ma vie jusqu’à ce que je me rende compte que je ne comptais pas être chercheuse, ni enseignante. Désireuse de trouver ma voie, et toujours avec la pression paternelle, je décide de me tourner vers l’ENA, le plus haut niveau envisageable.
Encore une fois j’ai énormément travaillé ! Admissible, je me suis trouvée face à un jury devant lequel je devais expliquer pourquoi j’étais là. Mais à part pour faire plaisir à papa, je n’avais pas vraiment de raison de faire l’ENA ! Le jury s’en est aperçu et m'a mis un 2/20, m’expliquant que je n’étais pas faite pour ça : une grosse humiliation.
"Je me demandais ce que j’allais faire de ma vie"
J’ai eu une période de doute assez difficile pendant laquelle je me demandais ce que j’allais faire de ma vie. Jusqu’au jour où j’ai eu la révélation : les ors de la République, le prestige et le pouvoir, ça ne m’intéresse pas. Ce dont j’avais besoin, c’était la liberté, l’aventure, le risque. Après avoir touché le fond, j’ai ainsi pris conscience qu’il fallait que je vive ma vie et non pas le rêve de mon père. Abandonnant l’idée de repasser l’ENA, je me suis alors tournée vers l’entreprenariat. Je peux donc dire à ce niveau que l’entreprenariat a été pour moi un véritable choix de vie, pas un hasard ni un moyen de devenir riche. Lire la suite sur Atlantico