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Pape François : il faut se méfier des idéologies “qui pensent pour le peuple, sans laisser penser le peuple”

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Sophia Sánchez -Coord Com y Prensa Visita Papal-

La rédaction d'Aleteia - publié le 17/07/15

Les "idéologies se terminent toujours en dictature", a souligné le Pape lors de sa récente visite au Paraguay, appelant à lutter contre la corruption et les inégalités sociales.

"Les idéologies se terminent mal. Elles ne tiennent pas compte du peuple, regardez ce qu’il est advenu des idéologies au siècle dernier, qui ont fini en dictatures, toujours." Lors de sa récente visite au Paraguay, le pape François a appelé samedi à retenir les leçons du passé récent, des millions de morts causés par les idéologies et les dictatures qu’elles ont engendrées. Une réflexion qui fait tout autant penser au rôle de saint Jean Paul II face à l’idéologie communiste et à son rideau de fer qu’aux combats restant à mener contre le génocide commis depuis un an, au vu et au su du monde entier, par l’autoproclamé État islamique.

Des vies sacrifiées sur l’autel de l’argent

Lors de sa visite à Asuncion, le pape François a insisté lors d’un discours devant des représentants de la société civile sur le fait qu’il faut encore et toujours se méfier des idéologies "qui pensent pour le peuple, sans laisser penser le peuple". En sus de cette méfiance nécessaire, il a appelé entrepreneurs, politiciens et économistes à "ne pas céder au modèle économique idolâtre qui a besoin de sacrifier des vies humaines sur l’autel de l’argent et de la rentabilité", car "le développement économique doit avoir un visage humain". Un appel qui faisait clairement écho à ses déclarations, quelques jours auparavant, en Équateur et en Bolivie, où il avait appelé à rejeter le "fétichisme de l’argent" : "L’adoration de l’antique veau d’or a trouvé une nouvelle et impitoyable version dans le fétichisme de l’argent et dans la dictature de l’économie sans visage".

Terre, toit et travail : trois "droits sacrés"

Le Saint-Père a également dénoncé, encore une fois à cette occasion, la corruption, véritable "gangrène d’un peuple". Son leitmotiv, dans cette visite dans trois des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud :  réduire les inégalités et appeler à la solidarité réelle. "Pour un pays, la croissance économique et la création de richesse sont des plus nécessaires. Mais il faut que celles-ci arrivent à tous les citoyens sans que personne ne soit exclu, et non au profit d’une minorité", a-t-il notamment réaffirmé devant plusieurs milliers de syndicalistes et leaders paysans. Révolutionnaire, le Pape ? Comme le message du Christ !

Le pape François a profité de son périple sud-américain pour rappeler son soutien total à tous les mouvements qui "luttent pour les droits sacrés", les trois T (terre, toit, travail) afin de faire partout entendre "le cri des exclus". Ce qu’il faut ? "Un changement de structures" car "on ne peut plus supporter ce système qui porte atteinte au projet de Jésus." "J’insiste, disons-le sans peur, a réaffirmé le Pape : nous voulons un changement, un changement réel, un changement de structures. On ne peut plus supporter ce système. Les paysans ne le supportent pas, les travailleurs ne le supportent pas, les communautés ne le supportent pas, les peuples ne le supportent pas."

Tags:
Pape François
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