Il y un an, nous découvrions comment le "noun" servait à stigmatiser les chrétiens d'Orient. Depuis, il est devenu un symbole d'unité et d'espérance, retour sur un phénomène né en France.
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Il y a tout juste un an, apparaissait sur les murs de certaines maisons à Mossoul en Irak les tout premiers ن. Cette lettre de l’alphabet arabe, le noun, équivalent de notre N, est la première lettre du mot "Nazaréen", appellation par laquelle les islamistes désignent les chrétiens tels que présentés dans le Coran. Peinte sur la porte de certains foyers, cette lettre, devenue sinistre symbole de haine, servait alors aux fanatiques islamistes pour mieux reconnaître les chrétiens et ainsi les soumettre à un impôt spécial, les convertir de force à l’islam ou les tuer.
Un grand détournement
Quelques jours plus tard, fleurissait un peu partout sur Internet ce même symbole, devenu cette fois un véritable signe de ralliement pour tous ceux qui voulaient témoigner leur solidarité avec le drame que vivent ces frères d’Orient. Détourné tout d’abord par une Française de 19 ans pour en faire un signe de fraternité, la lettre noun s’est répandue partout dans le monde via les réseaux sociaux Twitter, Instagram, Facebook, témoignant ainsi de la formidable unité manifestée par l’ensemble des chrétiens.
J’ai mis un ن sur ma PP comme celui qui a été marqué sur les maisons des chrétiens de Mossoul par les jihadistes de l’EIIL. Pour info.
— diradefo ن (@diradefo) 20 Juillet 2014
Le 26 juillet 2014, Aleteia se faisait à son tour le relais de cet élan de solidarité, écrivant alors : "En soutien avec les chrétiens d’Irak persécutés dans l’indifférence la plus totale, entre le drame ukrainien et le conflit israélo-palestinien, les chrétiens du monde entier sont appelés à afficher ce symbole ن sur les réseaux sociaux". En ce jour de triste anniversaire, nous réitérons plus que jamais cet appel.