Nasser al-Wahishi, chef d’Al-Qaïda au Yémen et numéro deux de l’organisation dans le monde, a été tué par un drone américain. Il était le commanditaire de l’attentat contre “Charlie Hebdo”.
L’attaque d’un drone de la CIA a coûté la vie au chef d’Al-Qaïda au Yémen ainsi qu’à deux autres "moudjahidines" a confirmé l’organisation terroriste islamique. Elle a eu lieu vendredi dernier, 12 juin, dans l’Est du pays. Al-Qaïda annonce aussi que la relève est assurée par un certain Qasim al-Raymi.
"Le plus grand coup porté à Al-Qaïda depuis la mort de Ben Laden"
"Il s’agit du plus grand coup porté contre Al-Qaïda depuis la mort d’Oussama Ben Laden en 2011 au Pakistan, explique Le Figaro. Né en 1978, Nasser al-Wahishi avait rejoint l’Afghanistan en 1998. Il était rapidement devenu l’un des secrétaires particuliers d’Oussama Ben Laden. En 2006, il participe à une spectaculaire évasion d’une prison de Sanaa. (…) Said Kouachi, l’un des auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo, avait suivi un entraînement au Yémen en 2011. Dans une vidéo de 11 minutes diffusée en janvier dernier, AQPA avait revendiqué l’attentat contre Charlie Hebdo."
"Al-Qaïda au Yémen, aussi appelée Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA), est considérée par Washington comme la branche la plus dangereuse du mouvement islamiste radical", souligne Le Monde. Le groupe extrémiste, surtout présent dans le Sud et le Sud-Est du Yémen, a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ex-président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays."
Sur fond de guerre entre sunnites et chiites
"Ces annonces surviennent quelques heures seulement avant le début des négociations de paix pour le Yémen, qui ont lieu à Genève, en Suisse, relève La Croix. Une délégation des rebelles yéménites (chiites) doit rencontrer des représentants du gouvernement en exil en Arabie saoudite."
"La rencontre de Genève intervient alors que des frappes aériennes de la coalition arabe n’ont pas pu enrayer la progression des rebelles chiites d’Ansarullah, soutenus par l’Iran et forts de l’appui des unités de l’armée restées fidèles à l’ancien président Ali Abdallah Saleh, explique Le Point. Les combats ont fait depuis le mois de mai plus de 2 600 morts, selon Ban Ki-moon. Le secrétaire général a appelé les parties en conflit à parvenir à des accords ‘locaux’ de cessez-le-feu et à un ‘retrait des groupes armés des villes’."