Canonisation de Mère Teresa : un deuxième miracle reconnu ?

Depuis la béatification de Mère Teresa de Calcutta, en octobre 2003, le nombre de prodiges attribués à son intercession dans le monde, et signalés au Vatican, ne cesse de grandir. Mais il y en aurait un en particulier qui retiendrait sérieusement l’attention du Saint-Siège : le cas d’un Brésilien de l’État de San Paolo, guéri soudainement – sans explication scientifique – d’une tumeur invasive au cerveau alors qu’il était en fin de vie. Cette guérison, révèle en Italie le Vatican Insider, pourrait être le miracle tant attendu pour l’éventuelle canonisation de celle que tout le monde appelle déjà “la sainte de Calcutta” qui lui valut un procès en béatification plutôt rapide (ouvert exceptionnellement moins de deux ans après sa mort contre les cinq requis normalement).

À Santos, diocèse de provenance du possible “miraculé” – dont on ignore encore le nom – le procès est en cours et la Congrégation pour les causes des saints est à pied d’œuvre pour réunir toutes les expertises médicales et témoignages qui prouvent son “complet rétablissement” sans l’aide de la science, par l’intercession de la fondatrice des Missionnaires de la Charité, à laquelle, rapporte-t-on, le jeune Brésilien recourait “intensément” dans ses prières. Pour qu’une guérison puisse être reconnue comme miracle, il faut que la médecine vérifie les points suivants : le diagnostic était certain ; la chance de guérison, nulle ; aucune “médecine” n’a été administrée ; la guérison a été instantanée ou quasiment instantanée ; il n’y a eu ni séquelle, ni convalescence ; la guérison est définitive. 

Connue et appréciée dans le monde entier pour avoir consacré toute sa vie aux pauvres, aux malades et aux mourants, Mère Teresa, prix Nobel de la paix en 1979, est décédée le 5 septembre 1997. Sa congrégation est présente dans plus d’une centaine de pays. Le pape François pourrait la proclamer sainte au cours du Jubilé de la miséricorde, qui aura lieu de décembre 2015 à novembre 2016, hypothèse dont la presse avait déjà eu vent à l’occasion de la présentation des célébrations officielles du jubilé. Parmi ces célébrations, celle justement à sa mémoire, le 5 septembre 2016 (Aleteia).

Pour être déclaré bienheureux, il faut être à l’origine d’un miracle, et pour être déclaré “saint”, à l’origine d’un deuxième miracle réalisé en dehors de son pays. Un seul miracle a jusqu’ici été accordé à Mère Teresa après sa mort, celui d’une femme en Inde, Monika Besra, guérie d’un grave problème à l’estomac en posant sur son ventre une médaille qu’avait touchée la religieuse.