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Trisomie : le cri du cœur d’une maman émeut le monde entier

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Arthur Herlin - publié le 11/06/15
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“Louise a 4 mois, deux bras, deux jambes, de bonnes grosses joues et un chromosome en plus. ” Le message plein d’émotion de cette maman sur Facebook a ému le monde entier.

À seulement quatre mois, la petite Louise a déjà parcouru des milliers kilomètres… virtuellement, grâce à sa maman ! "Louise a fait le tour du monde via Internet avec son troisième chromosome 21 dans ses bagages", peut-on lire désormais sur la nouvelle page Facebook créée par sa maman. À l'origine de ce tour du monde peu commun, un simple "coup de gueule/coup de larmes" qui a ému la toile en moins de 24 heures. Caroline Boudet, une jeune mère de 34 ans, n'en pouvait plus des remarques maladroites qu'elle pouvait entendre à longueur de journée à propos de sa fillette, atteinte de trisomie 21.
 

"Elle, c'est ma fille"

Le 8 juin dernier, alors qu'elle est dans la salle d'attente pour un banal examen médical pour Louise, une patiente a réflexion malheureuse ; ce sera la maladresse de trop pour la mère de la petite fille. Quelques minutes plus tard, Caroline rédigeait sur le célèbre réseau social un message à la fois ferme et sensible, en un mot : spontané. Elle ne savait pas alors qu'il serait partagé plus de 30 000 fois : "Elle, c'est ma fille. Louise. Qui a 4 mois, deux bras, deux jambes, de bonnes grosses joues et un chromosome en plus", écrivait-elle en guise d'introduction, avant de poursuivre : "S'il vous plaît, quand vous rencontrez une Louise, ne demandez pas à sa mère : 'Ça n'a pas été dépisté pendant la grossesse ?'. Soit ça l'a été et la décision de 'garder l'enfant' est assumée, soit ça ne l'a pas été et la surprise a été assez importante pour ne pas revenir dessus". Derrière la colère, on distingue tout de même une note d'humour : "Ne dites pas à sa mère : 'C'est votre bébé malgré tout'. Non. C'est mon bébé, point. Et 'Malgrétout', c'est moche comme prénom, je préfère largement Louise", plaisante-t-elle.

"Ce 47e chromosome n'est pas ce qu'elle EST, c'est ce qu'elle A. Vous ne diriez pas : 'Comme c'est une petite cancéreuse…'." Rien de plus logique en effet. Mais son meilleur argument est peut-être la photo qu'elle a jointe au message : sa petite fille en marinière, le sourire aux lèvres et des yeux aussi brillants qu'innocents. La vague d'empathie déclenchée par son témoignage a poussé la jeune femme a réagir dans un message tout aussi spontané que le précédent  : "C'est une journée de dingue. Je vous jure. J'ai commencé par chouiner en sortant de la radiologie et je finis avec la bouille de Louise sur le Huffpost, sur L'Express, et des dizaines de messages d'inconnus qui me parviennent. Je suis… Je sais pas quoi dire. Je suis très émue. Je ne pensais vraiment pas déclencher tout cela. Merci", écrit-elle.
Nul doute maintenant que son appel atteindra et réconfortera les centaines de mamans qui se trouvent dans la même situation.

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