"Le monde entier est appelé à rallier un mouvement mondial pour éliminer la faim et la malnutrition une fois pour toutes", a déclaré hier José Graziano da Silva, directeur général de la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), dans son allocution d’ouverture au forum agricole international à l’Exposition universelle de Milan. Une cinquantaine de ministres de l’Agriculture et des délégations de plus d’une centaine de pays et d’organisations internationales étaient présents au forum. Ils signeront aujourd’hui vendredi la "Charte de Milan", une initiative du gouvernement italien pour inciter les pays, les organisations, les entreprises et les citoyens à s’engager à trouver des solutions aux défis alimentaires et nutritionnels.
Un "moment crucial dans l’histoire"
Selon le directeur de la FAO, l’Expo 2015 intervient à un "moment crucial dans l’histoire", car elle coïncide avec la fin d’un effort mondial de 15 ans pour réduire la faim, et le début d’un nouvel effort planétaire qui promet de l’éradiquer complètement. La cause principale de la faim n’est pas le manque de nourriture mais la pauvreté, elle-même liée à de nombreuses inégalités ayant trait à l’accès à l’eau, à la terre et aux autres ressources productives, aux revenus et aux marchés, ainsi qu’à une protection sociale adéquate. Citoyens, producteurs et secteur privé ont donc tous un rôle à jouer, les uns en réduisant par exemple les gaspillages alimentaires et en consommant des produits respectueux de l’environnement, les autres en investissant dans le sens de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition.
L’enfance au centre des préoccupations
La Charte de Milan, consacrée au respect des enfants dans la communication, sera le legs principal de l’Expo 2015 à Milan. Citoyens, parents, psychologues, professionnels de la communication, représentants des institutions, du monde de l’art, de l’école, des entreprises et du droit et signataires de la charte souhaitent "de nouveaux instruments et un nouvel engagement de responsabilité sociale de la part de tous les acteurs présents dans le monde de la communication". On leur demande de respecter et promouvoir toute une série de comportements qui, dans le sillage de la Convention internationale des droits de l’enfant ONU, protègent l’enfant dans sa dignité. Un de ces comportements concerne l’alimentation, "indispensable" pour qu’il puisse grandir d’une façon "saine et équilibrée". La communication, souligne la charte, devrait promouvoir "un mode de vie physique et alimentaire correct, cherchant à renforcer des comportements qui sauvegardent le bien-être présent et futur des enfants".
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