Pour la Journée mondiale du lait, lundi 1er juin, Atlantico a fait un point sur ses bienfaits, ses méfaits et sa consommation actuelle.
Entretien avec Caroline Gayet, diététicienne, nutritionniste et phytothérapeute.
Que sait-on sur les bienfaits du lait ?
Caroline Gayet : Le lait apporte des protéines et du calcium. C’est un aliment qui nous aide dans notre croissance. Le calcium est important dans la construction de la masse osseuse et donc pour notre squelette. C’est un produit pour la petite enfance pour que les os soient solides. Les protéines sont des éléments bâtisseurs, qui soutiennent la croissance générale du squelette et celle des muscles. Nos anticorps pour les défenses immunitaires sont également des protéines. Quand on parle du lait, on évoque le lait de vache, qui est à la base réservé aux veaux. Pour les hommes, le meilleur lait reste le lait maternel. Pour celles qui n’allaitent pas, il y a bien sûr les laits en poudre et laits maternisés. Il y a de plus en plus en plus de nourrissons intolérants aux protéines de lait de vache ou au lactose. Ce sont des enfants qui vont alors grandir avec d’autres laits.
Quels sont les méfaits du lait ?
C.G. : Le lait contient de la caséine, une protéine qui a un très gros poids moléculaire et qui est très lourde à digérer. Elle est aussi pro-inflammatoire, c’est-à-dire qu’elle ne provoque pas mais aggraverait des phénomènes inflammatoires comme l’eczéma ou le psoriasis. Lorsque les personnes souffrant de ces inflammations arrêtent de boire du lait, des améliorations sont ressenties. Il peut aussi agir négativement sur le sommeil. Les personnes qui ont des problèmes ostéo-articualires comme l’arthrite, les sciatiques ou qui font des tendinites à répétition, constatent une amélioration lorsqu’elles arrêtent les produits laitiers, en sachant que le lait sera toujours celui qui fera le plus de "dégâts".
Ce qui rend le lait parfois peu recommandable dans notre alimentation est surtout sa qualité : le lait biologique est toujours à privilégier plutôt que du lait de vaches élevées avec des farines et énormément de traitements médicaux de type antibiotiques. Le lait biologique, dans l’alimention des Français, a d’ailleurs progressé de 37% entre 2009 et 2013.
L’emballage aussi joue parfois un rôle. Si certaines personnes sont intolérentes au lait, cela peut être dû à la pasteurisation, à l’emballage aussi d’après certains spécialistes à cause des phtalates, et à la qualité du lait en fonction du type d’élevage des vaches. Le lait d’aujourd’hui n’a plus rien en commun avec le lait que l’on buvait il y a 50 ans. Ce produit a subi énorménent de transformations. À noter : les yaourts et fromages sont bien mieux tolérés que le lait, ce qui pose un peu moins de problème puisqu’ils contiennent moins de lactose. Lire la suite sur Atlantico