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Quel est ce roman d’anticipation de 1906 que le pape François recommande de lire ?

Cover Lord of the World – Robert Hugh Benson

© CHRIS DRUMM

Liberté politique.com - publié le 01/05/15

En 1906, Robert-Hugh Benson écrit un roman d’anticipation au succès immédiat, « Lord of the Word ». François en a parlé à plusieurs reprises, comme une œuvre prophétique décrivant l’apostasie de la Modernité.

À la fin du XIXe siècle, Robert Benson est un jeune pasteur anglican londonien, ordonné par son propre père, l’archevêque de Canterbury, numéro deux de la High Church après le prince régnant. L’abbé Benson est passionné de littérature, mais surtout épris de vérité. Comme beaucoup de ses coreligionnaires, il décide, après une réflexion profonde sur l’unité de l’église et la racine de sa foi, de se convertir au catholicisme. Il est reçu dans l’Église romaine en 1903.

Mais sa quête ne s’arrête pas là. L’abbé Benson a des intuitions. Il écrit beaucoup et il écrit bien. Il se passionne pour la fin des temps, l’Apocalypse et l’Antéchrist, au point d'aller jusqu'à dire, en 1905 :
« L’Antéchrist commence à m’obséder. Si jamais je l’écris, quel livre ce sera ! ». Ce sera le Maître de la Terre, un roman passionnant qui raconte les derniers temps, la lutte de l’Église, cernée de toute part, et donc les dernières heures de ce monde, sous l’angle de la lutte eschatologique acharnée du bien et du mal, où la terre des hommes, portée par un humanitarisme sans Dieu, devient une préfiguration des enfers.

Seuls résistent les catholiques

L’Adversaire emporte des victoires en trompe-l’œil. L'ennemi qui lui résiste est l’Église, insoumise à l'ordre politique. Par leur seule présence, les catholiques, dont certains tombent dans le piège de la violence ou celui du reniement, s’opposent à l’idolâtrie du pouvoir politique infini, à la chosification de l'homme, à la suppression des frontières, au culte de la technique et du progrès liberticide…

Et tandis que montent l’unification du monde parfait et le mythe de la paix perpétuelle, dans une étrange convergence du marxisme et de la maçonnerie, les victimes s’accumulent : la foule en délire massacre les empêcheurs d’euthanasier en boucle, le peuple des saints restés fidèles à la vérité qui protège la liberté, au Christ dans les tourments.

Le héros est un prêtre catholique anglais, Percy, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Julien Felsenburgh, un faux messie, homme politique adulé par des peuples du monde entier en des termes dont l’Église n’use que pour parler de Dieu. Le roman atteint son point culminant lors de la rencontre inéluctable entre les deux hommes, image rencontre entre la vie et la mort, le bien et le mal, la vérité et le mensonge, l'amour et la haine, le Christ et Satan :

« [Percy] voyait devant lui, s’offrant à son choix, les deux cités de saint Augustin. L’une était celle d’un monde né de soi-même, s’organisant soi-même et se suffisant à soi-même, d’un monde interprété par des forces socialistes, matérialistes, hédonistes, et se résumant enfin dans Felsenburgh. Et quant à l’autre monde, Percy le voyait déployé sous ses yeux, lui parlant d’un Créateur, d’une création, d’un but divin, d’une rédemption, d’une réalité transcendante et éternelle, dont tout avait jailli et où tout aboutissait. L’un de ces deux hommes était le vicaire de Dieu, et l’autre un imposteur, l’ennemi de Dieu… » (p. 173).

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Tags:
FoiPape François
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