Pour s’assurer du bon fonctionnement du système électoral en République démocratique du Congo (RDC), l’Église catholique compte déployer au moins 30 600 observateurs lors des prochaines élections.
Depuis 2003, elle accompagne chaque processus électoral en RDC. Ce programme comprend deux volets : l’éducation civique et électorale, ainsi que l’observation des élections. Depuis le 16 avril, la Commission épiscopale Justice et Paix (CEJP), de la Conférence épiscopale nationale du Congo, a lancé son plan de surveillance électoral. Son président, Mgr Ambongo, estime qu’en confiant cette mission à l’Église congolaise, la société s’assure ainsi de bénéficier des services d’une structure qui n’a aucune intention de conquérir le pouvoir. Selon lui, le droit, la justice et la paix n’en seront que mieux respectés.
Le système politique en mutation
Pour sa part, le secrétaire exécutif de la CEJP, le père Makiobo, avance que cette procédure pourrait même être à l’origine d’une véritable mutation du système démocratique tout entier : « L’observation impartiale des élections peut encourager des pratiques plus transparentes, contribuant à la formation d’un électorat plus informé, réduisant ainsi les possibilités de fraudes et d’irrégularités lors de la tenue des élections », a-t-il déclaré. Mais l’écclesiastique déplore qu’à ce jour le projet accuse un déficit criant au vu du nombre d’observateurs déployés. La CEJP sollicite donc la contribution de tous les amis du Congo afin de garantir la poursuite de l’opération.
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