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Brésil : Un évêque menacé de mort pour avoir dénoncé l’exploitation sexuelle d’enfants

José Luis Azcona

© AP Photo/Eraldo Peres

La rédaction d'Aleteia - publié le 21/04/15

Non, non, ce n'est pas en Syrie, ni en Irak. Mais bien au Brésil ! Et cet évêque n'est pas le seul à être ainsi menacé.

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Au Brésil, dénoncer l’exploitation sexuelle des enfants peut vous faire risquer la mort ! Une équipe de TV Aparecida effectuant un reportage sur les défis de l’Église catholique au Brésil a pu le constater. Elle a suivi pendant dix jours le travail de l’évêque de la Prélature de Marajo, Mgr José Luiz Azcona, espagnol vivant au Brésil depuis 1983.

Mgr Azcona, qui fait constamment l’objet de menaces de mort, a témoigné au cours de la première audience publique de la Commission parlementaire d’enquête (CPE) sur la pédophilie, en 2009, dénonçant l’exploitation sexuelle d’enfants et d’adolescents dans la région de Marajo. L’île est régulièrement le théâtre de violation des droits humains : les fréquents et nombreux abus sexuels sur mineurs (près d’un jeune sur trois est confronté dans sa vie à des abus sexuels) et le trafic humain croissant s’y déroulent en toute impunité, dans une indifférence choquante de toute la région, qui souffre de l’absence flagrante de l’État.

Un habitant sur deux analphabète

L’une des villes de l’île, Melgaço, accuse l’indice de développement humain le plus bas du Brésil. La moitié des habitants y est analphabète (IBGE, 2012). Seules 900 personnes sur les 24 000 habitants de la ville disposent d’un contrat de travail et 50% des femmes enceintes sont des adolescentes. Certaines familles vivent avec seulement les 35 réals (un peu moins de 11 euros) par mois que le programme Bourse Famille verse par enfant. Dans un tel contexte, il est devenu « courant » que les parents envoient leurs enfants vendre un produit quelconque aux bateaux qui naviguent entre l’île et les villes voisines de Belém, Macapá, Santarém ou Manaus.

Et « vendre quelque chose » inclut son propre corps. Oui, c’est bien cela : les parents eux-mêmes envoient leurs propres enfants de 10, 11 ou 12 ans se prostituer sur les embarcations qui font la traversée du Rio Tajapuru et passent par la ville. Le Brésil souffre d’une véritable carence dans la transmission des valeurs humaines aux jeunes. Face au silence assourdissant de l’État, l’Église catholique est la seule entité qui lutte ouvertement contre cette situation criminelle. Et dénoncer cette exploitation sexuelle des enfants met en danger de mort.

Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne

Tags:
Enfantsesclavage
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