Le récit de Carol Costello est une véritable déclaration d’amour au pape François et au catholicisme. Chaque retour à la foi implique de s’en être écarté un jour. C’est ainsi que démarre l’histoire de Carol. À 27 ans, son petit frère, de deux ans son cadet, meurt. Elle ressent le besoin irrésistible de se confier pour « comprendre pourquoi Dieu l’a pris ». Elle prend alors son téléphone et tente de joindre le curé de sa paroisse d’origine. Une dame lui répond que ce n’est pas possible si elle ne fait pas actuellement partie de la paroisse. Elle raccroche, vexée par ce qu’elle croit être une règle dictée directement par le Vatican. Face à ce qu’elle ressent comme une injustice, elle jure de ne plus jamais rien demander au Seigneur.
« Chaque personne est un mystère »
Plusieurs dizaines d’années passent, Carol Costello a atteint la cinquantaine. Depuis deux ans, l’exemple que donne ce Pape peu ordinaire a transformé son rapport à Dieu : « Il y a quelque chose chez François qui a réveillé ma foi, confie-t-elle. Il s’oppose pourtant à des choses que moi, je soutiens avec passions, mais je me trouve captivée. » Une attraction qui se concrétise lors d’une rencontre avec le cardinal Gerald Lacroix au Québec qui lui aurait dit à propos du Pape : « Chaque personne est un mystère… Ce qui est clair, c’est que cet homme jouit d’une véritable liberté intérieure. Il est en harmonie avec Dieu ». De quoi conforter un peu plus cette intuition qui naît en elle.
En toute humilité
« Ceux qui sont proches de lui confient qu’il est se lève à 4 heures du matin pour prier », assure Mgr Lacroix. Une preuve de sa grande humilité qui résonne en Carol comme une réponse à toutes ses questions : « Voilà pourquoi il défie la tradition et lave les pieds des handicapés, des femmes et des fidèles d’autres religions. Et voilà pourquoi il a ordonné que l’on construise place Saint-Pierre des douches pour les pauvres », se dit-elle.
Mais ce qui par dessus tout fait mouche dans l’esprit de la vedette de télé, c’est sa tolérance, celle qui vient pardonner la jeune femme qu’elle était. « François a dit : "Si une personne homosexuelle cherche avec bonne volonté le Seigneur, qui suis-je pour la juger ? " ; ce commentaire m’a laissée sans voix", avoue-t-elle. L’homosexualité a longtemps été un sujet tabou pour le Vatican, pourtant le Pape a prononcé ces mots de bienvenue ». Le cardinal Lacroix insiste : « Bien sûr, l’Église catholique ne pourra jamais promouvoir le mariage de personnes de même sexe, mais devons-nous respecter les personnes homosexuelles ? Devons-nous leur souhaiter la bienvenue ? Devons-nous les accompagner ? Bien sûr ! (…) L’Église na va pas aussi loin que de les bénir, mais cela ne signifie pas que nous les rejetons ».
Carol se sent touchées par les paroles du prélat même si, confesse-t-elle, ses propres péchés qui la font se sentir indigne de Dieu. Mais comme le lui fait remarquer le cardinal, « Jésus marchait avec les pécheurs, jusqu’à la fin ». Et ce sont ces mots qui finissent par réconcilier Carol Costello avec sa foi. « J’ai hâte de me rendre à l’église dimanche prochain. Et oui, je vais m’incliner et prier pour recevoir le pardon et, si j’en suis digne, l’amour du Christ », se réjouit-elle.
La fête du jour