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Cardinal Jean-Claude Turcotte (1936-2015), témoin de l’Évangile

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Jacques Gauthier - publié le 10/04/15
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L’hommage de Jacques Gauthier à l’archevêque de Montréal, décédé le 8 avril. Un « pasteur zélé et attentif aux défis de l’Église contemporaine » (pape François).« Le style est l'homme même. » Cette formule célèbre de Buffon, extraite de son discours prononcé à l’Académie française le 25 août 1753, s’applique bien au cardinal Jean-Claude Turcotte. Non que celui-ci ait été un écrivain ; il reconnaissait qu’il n’avait aucun talent pour écrire. Par contre, il aimait parler aux gens, aider les pauvres, rencontrer les médias, sans se défiler devant aucune question. C’était le style Turcotte : simple et direct, fidèle à l’Évangile, doté d’un sens de l’humour et « d’un gros bon sens pastoral », comme l’exprimait de Rome le cardinal Marc Ouellet dans un message vidéo.

Il rendit son insigne de l'Ordre du Canada

Le cardinal Turcotte était un bon vivant, un homme pratique, qui savait consulter et prendre des décisions. Sa franchise et sa simplicité plaisaient aux journalistes. Fidèle à l’enseignement de l’Église, il restait ouvert aux défis de ce temps, mais ne transigeait pas avec sa conscience, ses convictions. C’est ainsi qu’il remit son insigne de l’Ordre du Canada après avoir appris que le même honneur serait accordé au docteur Morgentaler, vedette de l’avortement au Canada. Ce geste d’éclat demandait un certain courage.
 
L'archevêque de Montréal en imposait par sa stature physique et son franc-parler. On pouvait être intimidé en sa présence, mais lorsqu’il nous parlait, on se sentait comme un membre de la famille. En tant que « prince de l’Église », il n’était pas du tout pompeux. Je l’ai rencontré à quelques reprises, surtout à l’Oratoire Saint-Joseph en 2010, à l’occasion de l’annonce de la canonisation de frère André qu’il aimait beaucoup, parce qu’il se reconnaissait dans l’humilité du portier de l’Oratoire. J’ai mieux saisi à ce moment-là comment il était un bon communicateur, un habile vulgarisateur, un homme de foi. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

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