Malgré les pressions exercées sur le pape François, celui a confirmé Mgr Juan de la Cruz Barros Madrid en tant que nouvel évêque d’Osorno.
Le Vatican n’a pas l’intention de revenir sur la nomination d’un évêque contesté au Chili, malgré les pressions exercées sur le pape François. C’est ce qu’a indiqué ce mardi le Bureau de presse du Saint-Siège. Son vice-directeur, le père Ciro Benedettini, a expliqué que la récente nomination de Mgr Juan de la Cruz Barros Madrid comme évêque d’Osorno au Chili avait été précédée d’un examen attentif de sa candidature de la part de la Congrégation pour les évêques. Celle-ci n’a trouvé aucune raison objective pour s’opposer à cette nomination. Le Saint-Père a quant à lui disposé de tous les éléments du dossier.
Accusé d’avoir couvert un prêtre pédophile
Le nouvel évêque d’Osorno a été accusé, par ses détracteurs, de ne pas avoir dénoncé, quand il était séminariste, les agissements pédophiles d’un curé de paroisse. Une des victimes, un journaliste, soutient qu’il était au courant. Sa nomination a donc ensuite été fortement contestée. Le 21 mars, de violents incidents ont eu lieu lors de sa messe d’installation. Des centaines de manifestants ont perturbé la célébration à tel point que le nouvel évêque n’a pas pu traverser la nef de sa cathédrale, tandis que l’homélie et la communion ont dû être supprimées. Des lettres ont été adressées au pape François pour lui demander de revenir sur sa décision.
« Aucune raison objective de s’opposer à cette nomination »
Il y a quelques jours, dans une interview, un archevêque chilien, Mgr Chomali, avait affirmé à son retour de Rome que le Souverain Pontife avait eu connaissance d’un document de cinq pages avec des informations détaillées sur tous les antécédents du nouvel évêque, et qu’il n’avait trouvé aucune raison objective de s’opposer à cette nomination. La documentation lui avait été remise par l’intermédiaire de la nonciature à Santiago et de l’ambassade du Chili près le Saint-Siège. Personne, toutefois, n’avait imaginé que son installation aurait donné lieu à des incidents aussi violents. Mgr Chomali a rappelé qu’un catholique pouvait certes exprimer ses divergences face à une nomination papale, mais qu’il devait respecter la liturgie et la dignité du rite.