Mgr Jean Bosco Baremes, évêque de Port-Vila, la capitale du pays, revient sur l’ampleur des dégâts après le passage du cyclone.
L’aide internationale arrive peu à peu dans l’archipel du Vanuatu, dévasté le week-end dernier par le cyclone Pam. Certaines zones isolées sont encore inaccessibles. Le dernier bilan fait état d’au moins 24 morts mais pourrait être beaucoup plus lourd. Pour Radio Vatican, Olivier Bonnel a contacté sur place Mgr Jean Bosco Baremes, l’évêque de Port-Vila, la capitale du Vanuatu. Il revient sur l’ampleur des dégâts après le passage du cyclone Pam et les dérèglements climatiques relevés par les habitants de l’archipel ces dernières années.
Quelle est la situation au Vanuatu ?
Mgr Baremes : Je n’ai pas eu le temps d’aller sur les îles parce qu’il n’y a pas encore de moyens de transport, mais à Port-Vila même, sur l’île de Vaté, les dégâts sont très importants. Les toits ont été soufflés. Je ne sais pas comment on va faire pour que les élèves puissent retourner en cours. Toutes les salles de classe ont été endommagées.
Est-ce qu’il y a des zones où les secours n’ont pas pu encore aller ?
Mgr Baremes : Pendant que nous parlons, des secours arrivent d’Australie, de Nouvelle-Zélande et même de Calédonie. Mais pour ceux qui sont sur d’autres îles, nous n’avons pas encore de nouvelles. Nous avons essayé d’appeler nos pères sur les autres îles mais pour le moment, la communication n’est pas encore rétablie.
À quoi attribuez-vous cette catastrophe ? Beaucoup parlent d’une des conséquences du réchauffement climatique, est-ce l’avis qui est aussi partagé par les gens au Vanuatu ?
Mgr Baremes : Il y a ce problème de réchauffement climatique, mais je ne peux pas vous dire si c’est vraiment la cause de ce cyclone. Mais cela fait déjà un bon moment que l’on a un temps qui ne suit pas les règles de l’année.
C’est-à-dire que vous notiez depuis quelques temps qu’il y avait des dérèglements dans le climat ?
Mgr Baremes : Oui, bien sûr. Depuis deux ou trois ans, c’est la même chose. Nous avons eu ce que l’on appelle le temps froid. Cela a commencé très tard et quand le temps chaud est arrivé, nous avons continué à avoir des moments de temps froid. Nous avons remarqué que ce n’était pas normal. Puis, après, nous avons commencé à connaître des vents forts et avons fini par avoir des cyclones qui ont détruit presque toute l’île.