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Je ne sais pas dire oui à Dieu

Saint Sacrement communauté Shalom

© Communauté catholique Shalom

Daniel Ramos - Communauté catholique Shalom - publié le 14/03/15

Tôt ou tard, le chercheur de Dieu butera sur cette constatation, ô combien douloureuse pour l’âme passionnée de son Créateur.

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« Seigneur, je ne sais pas Te dire oui ! » Il faut un vrai courage pour y arriver. D’abord, il y a la tentation de se dire que le problème est extérieur à nous. C’est mon mari, c’est mon fils, c’est mon travail, c’est ma communauté, c’est telle ou telle situation qui me déstabilise et qui rend impossible un vrai « oui » de ma part au Seigneur. Et alors le démon intervient et fait grandir en nous la rancœur, le désir d’un changement qui résoudrait tout, le jugement des autres, l’orgueil caché (je deviens victime !), et en tant que chrétien je commence à avoir des ennemis.

Reconnaître que nous sommes blessés

C’est une situation assez dramatique, et il faut une grande droiture de cœur pour découvrir qu’en vérité nous faisons parties de ces êtres blessés qui ont besoin d’un Sauveur si puissant qu’il ne peut être que Dieu Lui-même. Nous sommes blessés ! Par nos propres péchés, par notre égoïsme, par tel ou tel événement qui nous trouve déjà si affaiblis. Nous sommes pauvres, nous n’avons rien à donner par nous-mêmes, et c’est bien vrai que « sans Jésus nous ne pouvons rien faire ». Nous prions, nous supplions, et c’est alors que tout repart, ce volontarisme qui nous caractérise si bien, nous ces passionnés du Dieu-amour. Néanmoins nous retrouverons déguisés les mêmes situations, personnes et événements dans l’avenir…Et ce sera la rechute. Jusqu’au jour où nous aurons bien conscience que le problème est d’abord intérieur, ce qui ne nie pas les complications venues du dehors. Viendra ce cri libérateur, puisque tout façonné de vérité : « Je ne sais pas Te dire oui ! Je ne sais pas T’aimer ! ».

« Dieu nous attend tous au point le plus bas d’un immense effondrement, creusé en nous par ce qu’on appelle les déceptions et les cruautés de la vie, dit le père Mollinié. Quand on entrevoit ce qu’est l’homme et ce qu’est Dieu, on entrevoit aussi qu’il n’y a pas d’autre salut possible : notre cœur alors devient brûlant comme celui des disciples d’Emmaüs, car il commence à pressentir, au plus profond de la détresse et de la nuit, l’aurore de la joie excessive qui fera exploser le monde à la fin des temps. »C’est là que Dieu nous attend. La vérité est le terrain fécond où la Grâce engendre la vie nouvelle. Cependant c’est un immense combat que celui d’accepter l’Amour de Dieu sans réserves, sans poser de conditions. Et Dieu ne se fatigue pas, Il ne diminue pas ses exigences, car son Amour infini et entièrement gratuit exige la totalité du don. Nous-mêmes avons soif de tout donner, c’est la seule façon pour nous d’être heureux, mais c’est sûr que cela ne se fera sans un terrible combat intérieur.

L’exemple de saint Augustin

Voyons un témoignage de saint Augustin qui a vécu cela maintes années : « Je retardais ma conversion au Seigneur, je différais de jour en jour de vivre en toi, et je ne différais pas de mourir chaque jour en moi-même. Aimant la vie heureuse, je redoutais de la trouver où elle réside, et c’est en fuyant loin d’elle que je la cherchais. J’étais assez sot pour ne pas savoir que, comme il est écrit, personne ne peut être continent, si Tu ne lui donnes. Et certes Tu l’aurais donné, si de mon gémissement intérieur j’avais frappé à tes oreilles, et si d’une foi solide j’avais jeté en Toi mon souci ».

Accueillir notre état de misère et de faiblesse est fruit d’un long combat. Vouloir être libéré est l’aboutissement d’une bataille de « vouloirs », celui du vieil homme contre celui de l’homme nouveau qui veut naître pour toujours. Entre temps c’est plus facile de contrôler notre vie spirituelle par des coups de volontarismes, toujours à notre portée, mais qui n’ont pas le pouvoir de nous faire changer de vie. Dieu seul a ce pouvoir. Il nous faut être conscient que nous avons besoin d’un Sauveur, et être prêt aux bousculades de l’Esprit.

Saint Augustin nous donne le secret de la vie nouvelle, de ce « oui » en esprit et en vérité : frapper les oreilles de Dieu, lui demander sans cesse ce cœur nouveau, sans dire que les problèmes viennent du dehors, mais avec un cœur humble se reconnaître pêcheur et supplier un cœur de fils : « Seigneur, agis ! Réveille-nous et rappelle-nous ! Enflamme et ravis ! Sois feu et douceur ! Aimons ! Courons ! N’est-il vrai que beaucoup sortent d’un gouffre d’aveuglement plus profond (…) pour revenir à Toi, et s’approchent et sont illuminés en recevant la lumière, et que ceux qui la reçoivent, reçoivent de Toi le pouvoir de devenir tes fils ? »

« N’ayez pas peur de donner votre cœur au Christ ! Il vous purifiera, Il vous guérira, et vous serez des hommes nouveaux ! » (saint Jean-Paul II)

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