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720 réfugiés retournent au lycée grâce à Fraternité en Irak

schools in Arbil

Fraternité Irak - publié le 11/03/15

Fraternité en Irak vient d’ouvrir deux établissements, en partenariat avec les enseignants et l’évêque de Mossoul et Qaraqosh en exil.
Depuis l’arrivée masside déplacés à Erbil, au Kurdistan, l’éducation est l’une des problématiques majeures auxquelles ils font face. Arabophones dans un système scolaire en langue kurde, les élèves peuvent difficilement intégrer les écoles existantes.

Certes, elles sont au coude-à-coude dans ces salles de classe un peu particulières. Mais à voir leur sourire et leur concentration, on comprend que ces 320 jeunes filles âgées de 15 à 18 ans sont ravies se rendre en cours. Depuis quelques jours, elles viennent chaque jour dans cette grande maison du quartier chrétien d’Erbil, à Ankawa, pour combler leur retard et tenter, pour les plus âgées, d’obtenir l’équivalent du baccalauréat qu’elles doivent passer le 1er juin. À quelques centaines de mètres, une autre maison accueille 400 garçons des mêmes âges et à la même envie d’étudier pour rattraper le temps perdu.

Il y a encore quelques mois, ces adolescents majoritairement chrétiens mais aussi musulmans (shabaks et sunnites) et yézidis, vivaient à Mossoul, à Qaraqosh et dans les autres villages de la plaine de Ninive. Comme eux, la cinquantaine de professeurs des deux écoles ont dû tout quitter dans la nuit du 6 août pour fuir les djihadistes de l’autoproclamé État islamique.

Après plusieurs semaines de chaos dans la ville d’Erbil où environ 120 000 chrétiens se sont réfugiés, et où chacun a d’abord cherché de quoi manger et se loger, l’inspecteur de l’Éducation nationale en charge du district de Qaraqosh, a pris son bâton de pèlerin pour permettre aux élèves de retrouver le chemin de l’école. « Je suis allé frapper à la porte du ministère de l’Éducation irakien auquel les écoles de Qaraqosh étaient rattachées et qui continue de payer les professeurs, mais l’on m’a dit qu’il n’y avait pas d’argent pour financer l’ouverture de nouvelles écoles pour les réfugiés à Erbil », raconte-t-il. Après maintes démarches, il finit par aller voir l’évêque syriaque catholique de Mossoul et Qaraqosh, Mgr Petros Mouche, lui aussi en exil dans la capitale du Kurdistan irakien. « Il a tout de suite accepté de nous aider ! », s’exclame l’inspecteur qui fait visiter avec réel plaisir les deux écoles aux classes bien remplies.

Travailler pour l’avenir

Pour financer la location de ces deux grandes maisons pendant l’année scolaire, ainsi que les frais d’électricité et toutes les fournitures scolaires, l’évêque se tourne vers Fraternité en Irak. « Ces écoles sont des instruments concrets pour que ces 720 lycéens réfugiés aient les moyens de travailler pour leur avenir, se réjouit Faraj Benoît Camurat, président de Fraternité en Irak. Alors que beaucoup de familles quittent l’Irak pour que leurs enfants puissent continuer leurs études, ces deux établissement incarnent parfaitement la philosophie de Fraternité en Irak qui vise à permettre à ces familles de continuer à vivre dignement dans leur pays. »

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