Persévérer dans une oraison de souffrance, sans rien voir et sentir, c’est reconnaître que la prière est un don, et que « l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse ».
Comment prier quand l’épreuve m’écrase ? Dieu entend-Il ? Pourquoi ne m’exauce-t-Il pas ? Je souffre tellement, je n’ai plus d’énergie. Pourquoi tout ce mal ? Prier me semble impossible… Qui n’a pas déjà dit ou entendu ces questions ?
N’est-il pas prière, ce corps qui crie ainsi sa détresse ? La personne qui souffre est seule avec sa prière, sa douleur, son cri, son désert, son Carême. Elle avance, dépouillée, n’ayant comme armes et bagages que la foi et l’amour. Elle cherche à savoir, mais il n’y a rien à comprendre. Elle voudrait pleurer, mais il n’y a plus d’eau. Elle se sent seule, un peu comme Jésus au désert et au jardin des oliviers, sans mots, sans larmes. Elle pense qu’elle ne prie pas, mais en disant cela elle prie déjà.
Qui perd, gagne…
Celui qui perd sa vie la gagne, nous dit Jésus (cf. Jn 12, 25). Ainsi en est-il de la prière silencieuse ; c’est en la perdant qu’on la trouve. À nous d’y être fidèle, même s’il faut consentir à la nuit du tombeau vide, traverser les tentations du désespoir, soupirer après la source d’eau vive, attendre les lueurs de Pâques. Il s’agit de rester là, dans l’obscurité, au pied de la croix de Jésus, et croire à la lumière pour les désespérés, même si tout nous semble étranger en ce monde. Un simple soupir suffit, regard de foi jeté vers le Ciel. Ce silence prie plus fort que les mots. L’oraison silencieuse de simple présence, où l’on meurt à soi-même pour aimer en vérité, est efficace parce que féconde. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier
Pour aller plus loin, Expérience de la prière(Parole et Silence).
Vous pouvez télécharger ou lire en ligne Mon carême avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
À paraître en mars 2015: Chemins vers le silence intérieur avec Thérèse de Lisieux.