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VIDÉO. Cambridge : des étudiants promettent de donner une partie de leur futur salaire

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Mathilde Rambaud - publié le 22/01/15
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Dans une vidéo humoristique, ils s’engagent à donner chaque mois 10% de leurs futurs revenus à des oeuvres de charité. En quelques semaines, des milliers d’internautes les ont rejoints.
Tout est parti mi-décembre, de l’initiative de Luke Illott et Ravi Patel, deux étudiants de troisième année de la célèbre université britannique Cambridge. Ils ont planifié un faux mariage filmé au cours duquel ils déclarent leur fidélité éternelle… à une promesse pas comme les autres ! Si le ton est humoriitique, l’engagement, lui, est on ne peut plus sérieux : ils donneront chaque mois 10% de leur salaire à une œuvre de charité de leur choix.

Leur campagne baptisée « Giving what we can » (« Donnons ce que nous pouvons »), lancée tout d’abord Outre-Manche, a rapidement dépassé leurs espérance et réuni. En à peine quelques semaines, plusieurs centaines de salariés bien déterminés à reverser eux aussi une partis de leurs revenus mensuels. Des internautes du monde entier se sont joints au mouvement que ce soit sur la page Facebook dédiée à cette initiative que sur leur site. Un mois après son lancement les inscriptions ont été multipliées par trois pour atteindre le nombre de 850 personnes enregistrées pour une somme totale promise de 355 millions de livres dont plus de 5 millions ont déjà été versées.

Plusieurs millions d’euros espérés chaque mois

Les deux étudiants ont rapidement fait le calcul : selon leurs prévisions, les gains espérés pourraient dépasser les 16 millions d’euros mensuels. « Nous avons des inscriptions provenant de partout en Amérique et en Europe, explique Luke dans une interview accordée à The Independent. Ce sont les jeunes qui décident qu’ils en ont assez de prendre de bonnes résolutions insignifiantes pour la nouvelle année. Ils se disent qu’effectivement, ils pourraient faire tellement plus en posant un tel acte de générosité ! »

Ravi poursuit : « En commençant cela avant même le début de sa vie professionnelle, la démarche est plus facile. Ce n’est pas une somme dont vous allez manquer car vous ne l’avez pas encore. C’est plus facile que de le demander à quelqu’un qui gagne déjà son propre l’argent ». Avant d’ajouter : « Ces 10% sont juste là pour donner un ordre d’idée. Chacun peut donner plus ou moins en fonction de ses possibilités ».

Si certaines associations sont davantage mises en avant sur leur site, les membres de cette communauté d’un nouveau genre sont bien entendu libres de reverser leur contribution aux œuvres de leur choix. L’occasion de faire le point en ce début d’année sur la place que prend l’aumône dans nos vies, tout en se rappelant les paroles fortes que le pape François prononçait en novembre à l’occasion de la seconde conférence internationale sur l’alimentation au siège de la FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture : « Tandis que l’on parle de nouveaux droits, l’affamé est au coin de la rue à demander d’être inclus dans la société et d’avoir le pain quotidien. C’est la dignité qu’il demande, non l’aumône ». Donnons, mais avant tout essayons de changer notre regard sur ceux qui nous entourent.

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