BFMTV : « Rien de tout cela n’est vraiment inutile compte tenu de la diète sévère à laquelle sont soumis les ministères régaliens (…) mais vu ce qui s’est passé, on a envie de dire que tout cela est un peu hors sujet ».
Evoquant ces « bombes humaines » qui ont causé dix-sept morts, Xavier Raufer souligne que la dangerosité de ces individus « hybrides, à la fois gangsters et terroristes » n’avait pas été détectée à temps, pas plus que celle de Merah, le tueur de Toulouse, ou de Nemmouche, le terroriste du musée juif de Bruxelles. « C’est dans les cités, sur le terrain, qu’il faut agir, et non derrière des ordinateurs » insiste-t-il. Les informations sur eux existaient, mais on n’a pas fait le travail analytique pour les mettre hors d’état de nuire. C’est la phase de diagnostic qu’il faut renforcer sur ces individus qui « tous, sans exception, ne sont pas des petits délinquants mais des gangsters » avant de basculer dans le terrorisme. Affaire de méthode et d’organisation plus que d’accumulation de nouveaux moyens, selon lui.
Vers un consensus sur « l’indignité nationale » ?
Répondant à la question d’un journaliste, Manuel Valls a également évoqué la « peine d’indignité nationale » voulue par Nicolas Sarkozy. « Le gouvernement n’entend pas agir dans la précipitation sur les questions de principe », a déclaré le Premier ministre. Cependant, a-t-il ajouté une telle mesure « marquerait avec une force symbolique les conséquences de la transgression absolue que constitue la commission d’un acte terroriste ». « Je proposerai aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat qu’une réflexion transpartisane puisse être conduite, par exemple, par les présidents des Commissions des lois des deux assemblées, Jean-Jacques Urvoas (député PS) et Philippe Bas (sénateur UMP) pour examiner et formuler des propositions définitives dans un délai court de six semaines et totalement compatibles avec notre droit et nos valeurs », a-t-il conclu (JDD).
Le Conseil constitutionnel doit se prononcer vendredi 23 janvier sur la déchéance de la nationalité.