Quatre complices présumés d’Amedy Coulibaly ont été placés en détention provisoire dans la nuit de mardi à ce mercredi. Coulibaly lui-même avait été contrôlé peu avant de passer à l’action…
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Mis en examen au soir du 20 janvier pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes », quatre complices présumés du djihadiste Amedy Coulibaly ont été placés en détention provisoire dans la nuit. Ce sont des hommes âgés de 22 à 28 ans soupçonnés d’avoir apporté un soutien logistique, notamment en armes et en véhicules, au terroriste (BFMTV). Les enquêteurs ont découvert tout un arsenal allant de la dague et de nombreuses armes à feu aux détonateurs, ainsi qu’un Coran et des images d’un drapeau djihadiste, dans un appartement occupé par le tueur Gentilly (Val-de-Marne). « Un logement conspiratif » selon l’expression du procureur (Le Monde).
« Les quatre mis en examen, Willy P., Christope R., Tonino G. et Michaël A. sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes. L’un d’entre eux est également mis en examen pour détention et port ou transport d’armes. Aucun n’est mis en examen pour complicité d’assassinat » (RTL). Deux d’entre eux sont passés par la case prison, mais aucun n’a d’antécédent en matière de terrorisme. En revanche, Coulibaly était fiché comme un dangereux islamiste.
Un banal contrôle routier
Aurait-il pu être arrêté avant d’assassiner une policière municipale à Montrouge, le 8 janvier (le lendemain de la tuerie perpétrée à Charlie Hebdo par les frères Kouachi) et quatre clients ou employés du supermarché casher de la porte de Vincennes, le 9 janvier ? Amedy Coulibaly a été contrôlé par hasard par des motards de la Préfecture de police le soir du 30 décembre à Paris, selon Le Canard enchaîné. Il était au volant d’une voiture louée avec à ses côtés sa compagne Hayat Boumeddiene, qui est aujourd’hui l’une des personnes les plus recherchées de France.
Les motards, résume Le Figaro, « consultent – c’est la routine – le fichier des personnes recherchées (FPR) et voient une mention leur demandant d’obtenir des renseignements sans attirer l’attention pour un suspect considéré comme dangereux et appartenant à la mouvance islamiste. Les deux membres des forces de l’ordre informent leur hiérarchie et les services antiterroristes. Mais personne ne réagit (…) les policiers laissent partir la voiture… La trace de Coulibaly est perdue ».
Si les motards n’ont fait qu’obéir à la consigne de ne pas interpeller ce membre de la mouvance islamiste, les forces de l’ordre trouvent la pilule amère… Et bien plus encore les familles des victimes.