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Charlie, la République et nous

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Cahiers Libres - publié le 20/01/15
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Sur Cahiers Libres, Charles Vaugirard s’étonne du traitement dont a bénéficié Charlie Hebdo et de l’union sacrée qui s’est érigée autour de l’hebdomadaire satirique.

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Plus le temps nous sépare du deuil national qui a suivi l’attentat contre Charlie Hebdo, plus je suis perplexe, interrogatif et mal à l’aise devant cette « union sacrée » autour d’un journal érigé comme cœur de notre République.

Le journal des survivants publié mercredi va clairement trop loin. Il poursuit la ligne de « journal irresponsable » initiée par Charb en 2011 lors des premières caricatures de Mahomet. Or nous sommes parfaitement en droit de nous interroger sur la pertinence de ce choix éditorial. En 2011, les caricatures avaient déclenché des pogroms anti-chrétiens au Pakistan. Le local de Charlie Hebdo avait été incendié. La une du journal des survivants a créé les mêmes remous : au Pakistan, encore, les manifestations contre Charlie reprennent. Mais le pire est au Niger : des émeutes anti-Charlie ont entraîné la mort de cinq personnes et l’incendie de 20 églises… L’Église, la France et Charlie ont été amalgamés par les émeutiers.

Il n’y a pas que les intégristes qui se sentent offensés par les caricatures du prophète de l’islam. De nombreux musulmans modérés qui ont condamné les attentats sont blessés par ces dessins. Et ne croyons pas que ces réactions sont seulement dues au fait de représenter Mahomet. Ce qui blesse est sa représentation caricaturée, ridicule, avec un turban et un visage qui évoquent un sexe masculin quand on met le journal tête en bas… Charlie est fidèle à sa ligne caustique.

L’attentat du 7 janvier a été une infamie. Les journalistes assassinés étaient des hommes de grande valeur, avec un immense talent reconnu par tous et de vraies qualités humaines. Les témoignages de leurs proches, leurs interviews sont souvent bouleversants. Mais cela n’empêche pas de discuter leurs choix politiques, leurs idées et les moyens qu’ils utilisaient pour faire passer leur message. La reconnaissance de leurs qualités ne nous empêche pas de contester le fait que leur ligne éditoriale devienne celle de la République. Auraient-ils même souhaité cela ? Ils étaient des esprits libres, des anarchistes or quoi de pire pour un anar de devenir une icône vénérée par l’État ? Luz, avec audace et sincérité, n’a pas manqué de brocarder cette solidarité aussi hétéroclite qu’inattendue. Lire la suite sur Cahiers Libres

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