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Haïti, cinq ans après la catastrophe

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Sylvain Dorient - publié le 12/01/15
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Le 12 janvier 2010, un gigantesque tremblement de terre tuait plus de 220 000 personnes et en blessait 300 000. Le Vatican fait le point sur la reconstruction.
Le pape François organisait samedi 10 janvier un rassemblement faisant le point sur la reconstruction du pays : « La communion de l’Église : mémoire et espoir pour Haïti cinq ans après le tremblement de terre » . En 2010, outre les morts et les blessés, un million et demi de personnes se retrouvaient sans abri, la majorité des infrastructures étant détruites.

Cinq ans après, 169 projets humanitaires ont vu le jour grâce à l’Église catholique, pour un montant de 21,5 millions d’euros. La plupart des projets qui voient le jour concernent les zones les plus affectées et impliquent les dix diocèses des Caraïbes.

Mgr Langlois, premier cardinal haïtien et évêque de Les Cayes, témoigne, cinq ans après le séisme : « Cet événement laisse encore des traces sur la vie nationale. Il y a eu beaucoup de morts, d’églises détruites. Dans le cadre de cette commémoration, nous portons en nous un sentiment d’espérance. La situation que nous vivons actuellement n’est pas acceptable, cinq ans après le séisme. Nous avons encore beaucoup à faire quant à l’accompagnement des Haïtiens, à la reconstruction. Nous avons reçu de l’aide de la part d’églises d’un peu partout. Nous avons à l’heure actuelle près de 70 projets de reconstruction actifs, mais nous avons une liste de plus de 200 projets. Il nous faut reconstruire autrement, car Haïti connaîtra encore des tremblements de terre, des cyclones ».

Le secrétaire de la Commission pontificale pour l’Amérique Latine, le professeur Guzman Carriquirry, a précisé : « Une partie de l’aide reçue par l’Église à Haïti sert à reconstruire l’infrastructure ecclésiatique, gravement endommagée par le tremblement de terre : les écoles, le séminaire sont en cours de reconstruction. Ces travaux sont fondamentaux pour redonner espoir aux populations les plus pauvres d’Amérique Latine, frappées par des inégalités sociales criantes ».

Guzman Carriquirry précise : « La société haïtienne se divise d’une façon tout à fait flagrante entre riches pauvres, et cette polarisation induit une fragilité endémique des administrations du pays, ainsi qu’une insécurité et une violence qui ont ravagé Haïti pendant des années ».

Le pape François a déclaré (Radio Vatican) : « À travers l’aide donnée à nos frères et à nos sœurs d’Haïti, nous avons montré que l’Église est un grand corps, l’un de ceux dans lequel chaque membre se soucie de l’autre. C’est dans cette communion, qu’à l’invitation du Saint Esprit, notre service charitable trouve sa plus profonde motivation ». Considérant le travail de reconstruction, le Saint-Père explique qu’il repose sur trois solides piliers : la personne humaine, la communion de l’Église, et l’Église locale.

« L’humanitaire et la pastorale ne sont pas en compétition »

« Dans cette phase de reconstruction, les activités humanitaires et pastorales ne sont pas en compétition mais plutôt complémentaires, précise le pape François. Chacune a besoin de l’autre, et elles aident de concert les Haïtiens à devenir des personnes matures et des chrétiens capables de se dévouer au bien de leurs frères et sœurs. »

« L’Église à Haïti doit devenir toujours plus vivante et féconde, pour témoigner du Christ et donner sa contribution au développement de la nation. » Le Saint-Père a conclu en exprimant sa gratitude à l’égard de ceux qui « soignent et réparent Haïti »

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