Après les attentats de Charlie Hebdo et de Montrouge, le lien est établi avec la prise d’otages de la porte de Vincennes : les terroristes, les frères Kouachi et le troisième homme, Amedy Coulibaly, sont complices.
L’assassin d’une jeune policière municipale à Montrouge (Aleteia) au lendemain de la tuerie de Charlie Hebo (Aleteia) a été identifié : il se nomme Amedy Coulibaly (en photo ici avec sa compagne -activement recherchée-, Hayat Boumeddienne). Il vient de récidiver dans une grande épicerie cachère de la porte de Vincennes où cinq personnes, des femmes et des enfants, sont prises en otages. Deux autres auraient été tuées dès le début de l’irruption dans l’épicerie du terroriste, lourdement armé (notamment de deux kalachnikovs).
Sorti de prison après une remise de peine
Amedy Coulibaly était en liberté depuis deux mois. Il avait été condamné pour son implication, en 2010, dans le projet d’évasion de prison de l’islamiste Aït Ali Belkacem, ancien membre du GIA algérien (GIA) condamné à perpétuité pour l’attentat du RER Musée d’Orsay en 1995.
Voilà donc à vingt ans de distance le fil entre deux séquences terroristes de première ampleur. Et une interrogation lancinante sur la remise en liberté précoce de ce dangereux individu : lors de la perquisition de son domicile en 2010, les enquêteurs retrouveront 240 cartouches de calibre 7,62, une munition de kalachnikov ! Le procureur de la République de Paris avait requis trois ans d’emprisonnement à l’encontre d’Amedy Coulibaly en novembre 2013 «pour avoir préparé un projet d’évasion et un attentat de grande ampleur». Et c’est cet homme-là qu’on retrouve en liberté au printemps dernier après une remise de peine…
Dans ce même dossier, on retrouve Chérif Kouachi– l’un des deux frères tueurs de Charlie Hebdo actuellement retranchés à Dammartin (Seine-et-Marne). Lui avait bénéficié d’un non-lieu. Tous deux s’étaient liés pendant leur détention à Fleury-Mérogis en 2005-2006.
L’enquête avait mis en lumière que Kouachi et Coulibaly fréquentaient alors Djamel Bhegal, alias Abou Amza, qui avait purgé une peine de 10 ans pour un projet d’attentat en 2001 contre l’ambassade des Etats-Unis à Paris.
En ces jours de deuil national, la France continue de vivre son 11 septembre.
(Sources : Le Point, Europe 1, Nouvel Obs, Le Figaro, Le Parisien)