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Attentats du 11 septembre : bientôt « toute la vérité » ?

11 septembre 2001

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Sylvain Dorient - publié le 06/01/15
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Des élus républicains et démocrates américains exigent la déclassification de 28 pages du rapport du Congrès sur le 11 septembre..Bob Graham, ancien vice-président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 11 septembre, tiendra mercredi une conférence de presse au Capitole. Selon lui, les 28 pages censurées à la demande de l’administration Bush prouveraient que l’Arabie saoudite aurait participé au financement de l’attaque du 11 septembre. Le représentant républicain de Caroline du Nord, Walter Jones, et le démocrate Stephen Lynch le rejoindront, ainsi que des familles de victimes qui demandent toute la lumière sur le dossier du 11 septembre.

Des « pièces de puzzle »

Outre ces éléments non divulgués au grand public, Bob Graham apporte depuis longtemps des « pièces de puzzle », convaincu que l’administration Bush a masqué une partie de la vérité. L’une des pièces qu’il dévoilait dans un entretien traduit par le Huffington Post concerne Omar Al-Bayoumi. Il serait complice des pirates de l’air Nawaf Al-Hazmi et Khalid Al Mihdhar. Bayoumi résidait à San Diego où il était payé par une entreprise saoudienne qui a multiplié par huit son salaire quand les deux pirates l’ont rejoint. Cette hausse brusque de salaire confirmerait qu’il s’agissait en fait de fonds destinés à financer une partie de l’attentat.

Une traîtrise saoudienne

La question de la lumière sur les attentats du 11 septembre 2001 continue de hanter les Américains, et à faire fleurir blogs et sites Internet. Tout récemment, c’est un écrivain renommé, Anthony Summers, finaliste du prix Pulitzer en histoire, qui a accru la gêne de ses concitoyens vis-à-vis de ce dossier sensible. Avec le journaliste d’investigation Dan Christensen, il a révélé que le FBI avait caché l’une de ses enquêtes sur une autre cellule de soutien des pirates de l’air à Sarasota, en Floride.

Cette nouvelle initiative de Bob Graham, pourrait contraindre le gouvernement américain à déclassifier le dossier, à plus forte raison s’il n’a rien à cacher. Mais, étant donné la prolifération d’explications des attentats du 11 septembre, la prudence est de mise : peut-on seulement croire que le gouvernement américain ait pu choisir de cacher la traîtrise de son allié historique saoudien ? C’est envisageable, l’expérience prouve que les Américains font leur possible pour éviter de montrer les failles dans leurs réseaux d’alliances. C’est tout à fait évident dans le cas récent de la Turquie, dont l’attitude conciliante avec le prétendu État islamique n’a pas été officiellement dénoncée. Ce fut le cas par le passé pour l’allié pakistanais, dont les relations avec les islamistes radicaux, et en particulier avec Al Quaïda, sont connues.

Premier allié historique

L’Arabie saoudite est un pays plus important encore aux yeux des États-Unis. Premier allié historique dans la région, il est aussi le pays qui dispose des plus grandes réserves connues de pétrole au monde. Suite au pacte de Quincy, conclu entre le roi Ibn Séoud et le président Franklin Roosevelt, les Étas-Unis s’engageaient à garantir la stabilité de la dynastie des Séoud. En contrepartie, dans les années 70, la dynastie s’est engagée à ne recevoir des règlements qu’en dollars pour ses exportations de pétrole. Le partenariat avec l’Arabie saoudite revêt donc une importance vitale pour les deux pays. Pour ces raisons, la théorie avancée par Bob Graham selon laquelle le gouvernement américain aurait intérêt à ne pas faire toute la lumière sur la complicité des Saoudiens dans les attentats du 11 septembre n’a rien de loufoque ! Réponse ce mercredi.

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