Bientôt nécessaire en France ? Le gouverneur du Texas a annoncé jeudi 11 décembre qu’une loi protégeait dorénavant ceux qui souhaitaient un « Joyeux Noël » dans les écoles.
Après la polémique sur les crèches en France, à quand la même loi, quitte à aller jusqu’au bout de l’intolérance, et de devoir protéger l’évidence ? Aux USA, pour avoir simplement souhaité un « joyeux Noël » à ses élèves, un professeur s’était vu accusé de discrimination religieuse. De même l’an dernier, les écoles qui osaient encore afficher des sapins de Noël avaient dû les rebaptiser « Holiday trees » – « sapins de vacances » en français – au lieu de « Christmas trees ».
Au moins deux religions ou un symbole
Ce ne sera plus le cas cette année, grâce à une loi qui spécifie que la « direction d’une école peut enseigner à ses étudiants l’histoire des célébrations hivernales traditionnelles. Les étudiants et les professeurs peuvent se souhaiter les voeux traditionnels incluant « Joyeux Noël », « Joyeux Hanukkah » et « Bonnes vacances ». (…) Une école peut afficher les scènes ou les symboles associés aux célébrations traditionnelles de Noël comme la Nativité (sic) ou les arbres de Noël, à condition que la mise en scène inclue au moins un symbole d’une autre religion ou un symbole séculier. La mise en scène ne doit inclure aucun message encourageant l’adhésion à une religion particulière ».
Les précisions concernant l’obligation d’introduire dans les scènes des symboles d’autres religions ou laïcs sont faites pour éviter les poursuites : en effet, un passage de la Constitution américaine interdit au gouvernement de choisir une religion nationale ou d’exprimer sa préférence pour une religion en particulier.
Cette judiciarisation dans les détails peut faire sourire : qu’adviendrait-il d’un étudiant entonnant « Minuit Chrétien » dans l’enceinte de son université ? Le cas ne semble pas prévu par la loi, ou du moins pas encore. En attendant, nous aurions tort de trop vite basculer dans l’ironie : cet hiver, les étudiants américains auront leur crèche… ce qui est loin d’être le cas en France. Faut-il pour autant en arriver, dans l’Hexagone, à faire voter une loi pour autoriser les fêtes de Noël ?