Le gouvernement syrien accuse Israël d’avoir frappé ses forces armées dimanche 7 décembre. Ces attaques interviendraient dans un contexte favorable à l’armée de Bachar el-Assad.
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Des photos prises par des amateurs et mises en ligne sur les réseaux sociaux confirment les accusations du gouvernement syrien selon lequel l’aviation israélienne aurait opéré deux frappes sur son territoire dans la soirée du dimanche 7 décembre. Aujourd’hui lundi, le ministère syrien des Affaires étrangères adressait un communiqué au Secrétaire général de l’Onu, Ban
Ki-moon, et au Conseil de sécurité : « La Syrie appelle à imposer des mesures dissuasives contre Israël, qui n’a pas caché sa politique de soutien au terrorisme et ses intentions préméditées contre la Syrie ».
Ce n’est pas la première fois que l’État hébreu opère des frappes aériennes sur la Syrie en violation des traités internationaux. Depuis le début des révoltes contre le régime de Bachar el-Assad, soit en mars 2011, l’armée syrienne et le Hezbollah libanais qui combat à ses côtés ont été visés par l’armée et l’aviation israélienne. Déjà auparavant en 2007, un raid aérien attribué à Israël avait frappé un réacteur nucléaire syrien.
Ces attaques aériennes ne font pas l’objet de représailles, car selon le chercheur israélien Ely Karmon, cité par Le Point : « Le calcul des Israéliens est que ni Damas ni le Hezbollah n’ont intérêt à des représailles. Le régime de Bachar el-Assad, ébranlé de l’intérieur, n’est pas en mesure de répliquer de façon efficace, d’autant plus que l’ouverture d’un front avec Israël affaiblirait ses positions face aux rebelles. Quant au Hezbollah, il voit dans la situation délicate du régime syrien une des dernières occasions de mettre la main sur ses armes pour se renforcer dans le cadre libanais ». Les cibles de ces frappes ne sont pas connues, l’un des amis syriens d’Aleteia avance toutefois qu’« il s’agit probablement d’armements qui auraient pu finir entre les mains du Hezbollah ». D’autre part, dans un contexte d’élections en Israël, ces frappes pourraient être une façon pour Benjamin Netanyahu de confirmer sa posture « d’homme fort ».
Malgré ces frappes, l’armée syrienne enregistre des succès contre les terroristes. Autour d’Alep, elle est en train d’encercler la ville et ses faubourgs et tente une opération comparable à celle qui lui a permis de reprendre Homs. Elle laisse un corridor qui permet aux djihadistes de quitter la ville et propose l’amnistie à tous ceux qui acceptent de déposer les armes et « n’ont pas de sang sur les mains ». Pour l’heure, elle accroît la pression sur les djihadistes radicaux du Front islamique qui restent sur place, en multipliant les bombardements aériens. Un autre succès a été enregistré à l’aéroport de Deir Ezzor, cette fois contre le prétendu État islamique. Cet aéroport situé loin à l’est des grandes villes syriennes, soit Alep, Homs et Damas, représente un bastion du régime dans une région quasiment entièrement sous contrôle de l’autoproclamé État islamique. Il a été attaqué samedi par les djihadistes, mais l’armée syrienne a tenu ses positions, tuant une centaine d’assaillants.