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Réfugiés syriens : l’ONU suspend son aide alimentaire

 

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Sylvain Dorient - publié le 04/12/14
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Le Programme alimentaire mondial, une organisation de l’ONU, annonce qu’il ne peut plus fournir de nourriture aux réfugiés syriens faute de financement.
Ils sont 1,7 millions de réfugiés, ayant fui la Syrie en guerre, à être concernés par cette mauvaise nouvelle. Alors que l’hiver arrive, l’annonce faite par le Programme alimentaire mondial (PAM) tombe comme un couperet. Les pays qui accueillent ces réfugiés, et en particulier le Liban, sont déjà soumis à une pression considérable et ne peuvent pas assurer seuls la charge de ces exilés.

Les observateurs sur place constatent que la population en exode vit dans des conditions précaires ; visiblement, rien ne la prépare au grand froid. Beaucoup de réfugiés logent sous tentes, leurs moyens de chauffage sont rudimentaires et même les vêtements chauds leurs manquent. Le PAM, qui a injecté jusqu’à présent 800 millions de dollars dans les pays limitrophes à la Syrie, a encore besoin de
64 millions de dollars pour maintenir son aide alimentaire.

Cette situation s’explique par la multiplication des crises internationales. En ce moment, le PAM doit répondre à cinq crises majeures sur la planète. « C’est une première dans l’histoire », explique l’organisation. En effet, outre la Syrie, ce sont également l’Irak, la Centrafrique, le Sud-Soudan et l’épidémie Ebola qui touchent des millions de personnes et nécessitent des centaines de millions de dollars. Par ailleurs, le programme alimentaire continue à gérer ses missions traditionnelles, comme l’aide aux cantines scolaires et la prévention dans les zones à risque.
 

Kafka à l’ONU

Pourtant, la situation ne serait pas aussi dramatique sans la rigidité de l’organigramme de l’ONU, relevée par le journal belge Le Vif :  « L’Organisation des Nations Unies regorge d’institutions. Si certaines, telles que le PAM, ont des difficultés financières, ce n’est pas le cas de toutes. Aussi, pourquoi ne pas aller chercher de l’argent chez les organismes qui en ont moins besoin ? "Car le système est trop complexe", nous répond Mme Byrs [la porte-parole du PAM], qui explique que lorsqu’un pays fait un don à un organisme, "c’est pour voir tel ou tel projet se réaliser" ».

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