Le nouveau secrétaire général est une femme, canadienne d’origine haïtienne, Michaëlle Jean. Un compromis entre le Nord et le Sud conjugué au féminin.
Après des mois de tractations diplomatiques entre les 77 états membres de l’Organisation internationale de la francophonie, le nouveau nom qui représente cette institution aux allures éléphantesques est la Canadienne Michaëlle Jean, ancienne journaliste, gouverneure générale du Canada de 2005 à 2010 et envoyée spéciale de l’Onu en Haïti.
La nomination de cette femme, une première dans l’histoire de la francophonie, est le résultat d’un savant équilibre entre pays du Sud et du Nord, entre pays colonisés et colonisateurs et entre la puissance diplomatique et circonstancielle de chacun de ses membres, particulièrement celle du Sénégal qui est cette année à la fois pays d’accueil du sommet et le pays d’origine d’Abdou Diouf, le secrétaire général sortant.
La France a évidemment eu son mot à dire. Premier contributeur du budget et quelques autres de l’OIF avec 26 millions d’euros sur 85 millions et patrie de la langue française, elle est le poids lourd de l’organisation. Le Canada et la Belgique, respectivement deuxième et troisième contributeurs ont également œuvré dans les coulisses. Le Canada a exercé un lobbying actif pour faire valoir « sa » candidate, Michaëlle Jean, qui a été élue après une ultime et longue matinée de consultations et de compromis entre les participants.
La Belgique, premier membre contributeur par habitant
De son côté, la Belgique y était doublement représentée, à la fois par le Premier ministre Charles Michel et le ministre président de la Fédération Wallonie Bruxelles, Rudy Demotte… Lire la suite sur InfoCatho.be