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« Théorie du genre » : un épouvantail… qui pense ?

symbole gender

© SHUTTERSTOCK

Cahiers Libres - publié le 01/12/14

« La théorie du genre n’existe pas. » C’est en tout cas ce que répètent, avec une unanimité quasi pavlovienne, les promoteurs des études de genre.

Ce faisant, les promoteurs des études de genre récusent toute critique de leurs travaux, et particulièrement les analyses qui y discernent des présupposés idéologiques ou des erreurs méthodologiques.

Le principal (et continuel) reproche fait à cette critique est que le terme « théorie du genre », au singulier, nierait la diversité d’approches des « études de genre », au pluriel. Au prétexte qu’elles sont pluridisciplinaires (sociologie, linguistique, etc.), on ne saurait établir entre elles une parenté idéologique. Qu’importe que les promoteurs des études de genre identifient eux-mêmes des postulats communs. Notamment une approche constructiviste et une vision des relations hommes-femmes vus, d’emblée, comme des rapports de pouvoir. Le labo dédié de l’ENS Lyon organisait en octobre une journée sur le thème « Que faire de la "théorie du genre" ? ». Il m’a semblé intéressant d’y assister, pour voir comment les critiques y étaient reçues.

Théorie du genre ou théorie du complot ?

Dès le début de la journée, le ton est donné : il ne s’agit pas de réfléchir sur les critiques formulées contre les études de genre, encore moins d’y répondre, mais de travailler la « stratégie de com » à adopter contre l’expression « théorie du genre ». Dans la salle, l’ambiance est plus celle d’un parti politique que celle d’un événement scientifique. On opine, on ricane à l’évocation du Vatican, on est entre-soi.

La première présentation était consacrée à l’analyse de la formule « théorie du genre ». Bien documentée, elle entendait montrer comment l’opposition aux études de genre avait émergé chez des penseurs catholiques, avant d’être laïcisée pour les besoins du combat politique français. De manière symptomatique, la chercheuse semble considérer que souligner l’origine catholique de la critique suffit à la réfuter. Si cela contribue bien à la discréditer dans un contexte politique français laïcard, cela ne l’invalide pas pour autant !

Avec la présentation suivante, la journée prend des allures de Da Vinci Code : le Vatican mènerait « une croisade contre la dénaturalisation de l’ordre sexuel » avec des « moyens internationaux colossaux », et aurait inventé le terme « théorie du genre » pour « reformuler son édifice rhétorique homophobe et sexiste, rendu indicible par les luttes des minorités ». L’utilisation de « théorie » au singulier aurait pour but d’« occulter l’histoire intellectuelle des études de genre et d’en faire une Église ». L’argument des « moyens internationaux » est intéressant, venant de personnes qui prétendent que l’utilisation du terme gender avait précisément pour but d’accuser les études de genre de n’être « pas de chez nous »Lire la suite sur Cahiers Libres

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