Les allocations familiales sont réduites de moitié pour les ménages touchant plus de 6 000 euros par mois. Familles plumées, un collectif de citoyens, réunissant parents et célibataires de tous âges, tire la sonnette d'alarme.
Vous le savez, François Hollande et le gouvernement accélèrent le processus de destruction de la politique familiale française, alors même que c’est la seule politique qui fonctionne depuis des années et qui a fait de la France une exception du point de vue démographique et conciliation vie professionnelle-vie familiale.
Le principe essentiel de cette politique familiale est son caractère universel avec les mêmes allocations pour tous les enfants, celles-ci ne dépendant pas des revenus, mais de la composition de la famille. La finalité de cette politique est de rapprocher les familles avec enfants des familles sans enfants en termes de niveau de vie. Ce n’est donc pas une politique sociale destinée à aider les plus défavorisés (c’est le cas d’autres prestations mais pas de celles-ci).
La mise sous condition des allocations familiales signe donc la fin du principe même de la politique familiale française. Et on peut s’attendre, bien sûr, à ce que les seuils annoncés soient très rapidement baissés. Il y aura donc d’autant plus de familles qui cotiseront plus qu’elles ne recevront…
À cette atteinte gravissime au soutien apporté par la nation aux familles s’ajoute la modification du congé parental (2 ans pour un conjoint et 1 an pour l’autre conjoint, celui-ci étant perdu s’il n’est pas pris par ce dernier).
Ces mesures délétères atteindront les enfants tout d’abord, les parents, l’économie et l’avenir de la France ensuite. Le coût de la réduction très importante du congé parental sera majeur (une place en crèche coûte environ 5 fois plus chère qu’un congé parental) tandis que l’économie annoncée sur les allocations familiales sera bien moindre qu’annoncée à l’origine, très faible ensuite (coûts de traitement…), puis coûteuse au final, la solidarité familiale étant mise à mal, donc l’entraide à l’égard des chômeurs, des personnes âgées, malades, handicapées, etc. Tout cela, en effet, sera d’autant plus à charge de l’État. Lire la suite de cette tribune sur Économie Matin