Vingt ans après sa disparition, la fondation Jérôme Lejeune revient sur le combat contre le cancer de celui qui luttait contre les maladies.
Spécialiste des radiations nucléaires, il étudie et décrit les liens entre les radiations et les développements des leucémies. En 1957 son père, Pierre Lejeune, tombe malade. Le diagnostic, cruel, tombe rapidement. Ce sont les poumons. Un cancer des poumons. Jérôme affronte pour la première fois la souffrance d’un proche. La maladie ne laisse pas de répit, et la souffrance de Pierre se fait plus grande. « La vue de la souffrance de ceux qu’on aime est insupportable » dira Jérôme Lejeune. Pierre, malade, agonise. Jérôme l’accompagnera toute la nuit, pendant que la maladie fera son œuvre mortelle. Le 11 janvier 1958, Pierre Lejeune meurt.
Cette épreuve marque profondément Jérôme et ne fait que renforcer chez lui cette volonté de pouvoir soigner et guérir. Ce combat il l’appliquera toute sa vie au service des personnes atteintes de trisomie. Généticien et expert en radiations atomiques, Jérôme Lejeune met en garde contre les conséquences des radiations…
Ses recherches en génétique ont un but : celui de trouver un traitement pour la trisomie. Il cherche, découvre la complexité de la maladie. Tente, échoue, continue. Non rien ne l’arrêtera. Son combat pour lutter contre les effets de ce chromosome supplémentaire lui permet de mieux comprendre le fonctionnement des gènes, mais aussi des effets comme le développement de certains cancers. En janvier 1993, l’ARC décide de lui remettre le Prix Griffuel, pour ses travaux de recherche qui ont fait avancer la lutte contre le Cancer.
Cette même année, Jérôme Lejeune, qui parcourt le monde pour faire des conférences est très fatigué. Jérôme déclare un cancer son tour. Il est soigné par le Professeur Israël et le Professeur Chrétien et tente de dédramatiser : « Je suis entre de bonne mains : Israël et Chrétien ! La Bible de la médecine ! ».
La maladie le ronge, les séances sont pénibles. Jérôme Lejeune affronte la maladie. Il connait les affres de la maladie. Il a la conscience meurtrie de n’avoir pas pu encore soigner la trisomie. Alors que la mort s’approche, comme un pied de nez à la mort, Jean-Paul II décide de le nommer comme président de l’Académie Pontificale Pour la Vie qu’il vient de créer. Jérôme malade, en rédige les statuts. Il agonise pendant la Semaine Sainte. A sa fille qui lui demande son testament, il répond « Je n’ai pas grand-chose, vous savez… Alors je leur ai donné ma vie. Et ma vie c’est tout ce que j’avais », jusqu’au bout préoccupé par ses patients au chromosome en plus. Ému, il poursuit : « C’est moi qui devais les guérir… et je m’en vais sans avoir trouvé… Que vont-ils devenir ? ». Jérôme Lejeune s’éteint dans la nuit de Pâques, battu par le cancer, par la maladie. Maladie qu’il aura affrontée, tant dans sa vie qu’à travers ses recherches.
Jérôme Lejeune est mort, mais son combat continue avec la Fondation Jérôme Lejeune, qui lança quelques années plus tard, un vaste programme ONCODEFI, afin de lutter contre le cancer chez les patients atteints de déficience intellectuelle.
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