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Les insectes, une solution pour nourrir le monde ?

Grillon

© Micronutris

Sylvain Dorient - publié le 13/10/14

Une société française, Micronutris, tente d’investir un marché tout neuf dans notre pays : les insectes et vers comestibles. Une drôle d’idée, mais aux avantages nutritionnels et écologiques certains.

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La petite entreprise toulousaine Micronutis est une pionnière. Elle produit une tonne de grillons et de vers de farines ou larves de scarabées par mois. Elle met sa production à toutes les sauces : sous formes de gâteaux sucrés, salés et même dans des chocolats.

Plus de protéines que le bœuf
Une drôle d’idée ? Après tout, 80% de la population mondiale mange des insectes et Jean-Baptiste le prophète se nourrissait de crickets du désert et de miel (c’est-à-dire une substance qui est crachée par des abeilles). Du côté des avantages nutritionnels les petites bêtes en remontrent à tous les aliments communs. Les sauterelles et les crickets, par exemple, contiennent à poids égal plus de protéines que le bœuf. De plus, les petits animaux ont des taux intéressants de vitamines et de minéraux et ils possèdent un ratio d’acides gras insaturés proche de l’idéal théorique.

L’espèce idéale à élever ?
Autre argument en faveur de l’entomophagie, sa valeur écologique. Alors qu’il faut en moyenne dix kilos de végétaux pour un kilo de protéines de bœuf, il suffit de deux kilos de végétaux pour obtenir le même kilo de protéines d’insectes comestibles selon une étude du Dr DeFoliart citée par crikeat. Ce taux de conversion exceptionnel s’explique en partie par le fait que les insectes et les vers sont des animaux à sang froid, ce qui restreint considérablement les déperditions d’énergie. Leur élevage demanderait aussi moins d’espace : les insectes ne souffrent pas d’être entassés les uns sur les autres, l’obscurité ne leur pose pas de problème, et avec leurs taux de reproductions on imagine facilement que pour un agroindustriel, ils représentent l’espèce idéale.

Mais qu’est-ce qui nous empêche donc de nous y mettre nous aussi ? Un peu la culture, certainement, mais aussi des crispations administratives. Au début de l’année 2014, une dégustation d’insectes prévue à la Défense (Paris) a ainsi été annulée au dernier moment pour « raison sanitaire », en fait un problème de normes sanitaires qui n’existent tout simplement pas pour ces animaux. Les fameuses « normes européennes », notamment ne prennent pas encore en compte les insectes, qui ne sont tout simplement pas prévu dans ses « cases ».

Un domaine complètement nouveau
L’entomophagie serait pourtant un développement intéressant, qui permettrait de contribuer à la diminution de la faim dans le monde. Mais c’est un domaine complètement nouveau dans nos pays et les élevages industriels d’insectes destinés à la consommation humaine sont encore rares, ils sont le plus souvent récoltés dans la nature. En Thaïlande, les insectes ne sont pas un plat de résistance, mais une sorte de friandise, idem pour les guêpes au Japon ou les scorpions en Chine… Pour que l’élevage d’insectes devienne une source importante de protéines, la piste la plus sérieuse en Occident serait de vastes élevages, comparables à ceux qui existent déjà pour la consommation animale par exemple (voir les vers pour les poules). Les insectes ne seraient pas consommés tels quels mais réduits en poudre pour réaliser des barres énergétiques ou des plats cuisinés. Le blocage culturel serait bien moins puissant. Après tout, nous avalons déjà des insectes quand nous mangeons du beurre de cacahuètes, des légumes mal lavés ou quand nous buvons un Americano (coloré avec des cochenilles).
Il reste un problème : réduits en poudres, parfumés, industrialisés, on risque de ne plus du tout sentir le goût des petites bêtes. Et n’importe quel asiatique vous le dirait, ce serait un vrai gâchis !

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