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Evangile de dimanche : Retrouver le sourire rayonnant de Dieu

The gospel – fr

© Public Domain

aleteia - publié le 11/10/14

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Le roi qui célébrait les noces de son fils envoya encore d’autres serviteurs.  On voit l’angoisse, l’inquiétude de ce roi.  Il a tout préparé et personne ne vient.  Cette situation désespérante est – hélas ! – facile à imaginer.

Nous l’avons vu parfois.  C’était cette femme seule qui, dans l’église, était assise près du tabernacle.  Pendant le signe de la paix, personne n’était venu vers elle et pourtant, … voilà le prêtre qui va dans sa direction.  Déjà elle sourit, mais le prêtre passe à côté.  Il se dirige vers le tabernacle pour y chercher le Saint-Sacrement.  Ou bien c’est comme cet enfant qui, en fin d’après-midi, attend sa mère à la maison.  La voilà qui revient.  L’enfant se dirige vers elle, se dresse sur la pointe de ses pieds, tend le cou et dépose un baiser affectueux sur la joue distraite de sa mère.  Tant d’amour perdu.  Tant de tristesse contenue.

Le Christ s’élance ainsi vers nous et ne rencontre souvent qu’indifférence ou inattention.  Ce n’est pas de la méchanceté.  Ce n’est que de la maladresse.  Les invités aux noces royales ont tous de bonnes raisons pour ne pas venir.  L’un va à son champ, l’autre à son commerce.  L’un est occupé à ses prières, l’autre est plongé dans ses papiers.  Dieu nous parle pourtant de mille façons, dans la prière et les sacrements, mais aussi à travers les personnes que nous rencontrons, mais que nous ne voyons pas, parce que nous sommes trop occupés.  Et c’est ce que nous essayons de faire aujourd’hui, ce matin, de laisser à l’extérieur de cette chapelle tous nos soucis, toutes nos angoisses, simplement pour laisser Dieu nous parler, laisser Dieu nous murmurer des paroles d’amour et de tendresse.

Réfléchissons un instant et tâchons de nous souvenir des bons moments passés ensemble, de ces moments de rencontre que l’on a eus avec Dieu.  Les autres ne le savent pas, cela fait partie de notre petite vie secrète avec Dieu.  Ces moments merveilleux de rencontre, on les oublie trop souvent, ils sont comme ensevelis sous la poussière des ennuis de tous les jours, sous le poids de la monotonie et de la grisaille.  Il faut les faire ressusciter.  Il faut nettoyer le souvenir de ces petits moments comme on nettoie des pierres précieuses qui se ternissent avec le temps. 
C’est ce que nous faisons chaque dimanche quand nous relisons le récit des merveilles que le Seigneur fit pour nous, pendant l’Ancien et le Nouveau Testament, et surtout pendant la vie terrestre de Jésus.  Cela nous oblige à nous arrêter, et à nous demander pour qui, pour quoi on vit.  Alors, éclairés par cette belle lumière de l’amour de Dieu, nous pouvons aller aux noces royales.

Mais on ne peut pas y aller n’importe comment.  On ne peut aimer Dieu et haïr son voisin.  C’est souvent la tête chaude et le cœur en colère que l’on entre dans la chapelle.  C’est parfois avec, dans le repli de son âme, de la rancune contre son frère que l’on s’approche de l’autel.  Nous ne sommes pas toujours revêtus du vêtement de noces.  Il y a encore des traces de sang, des traces de colère et nous sommes alors rejetés dans les ténèbres de la haine et de la rancune, dans les pleurs de la solitude, dans les grincements de dents de l’humiliation.  Ce n’est qu’après avoir pardonné à ceux qui nous ont blessés, comme le Christ l’a fait sur la croix, ce n’est qu’après avoir aimé ceux qui nous ont rejetés, comme le Christ l’a fait avec ses disciples, que nous pouvons pleinement profiter de la table de noces.

Dieu a tout fait pour nous : il a placé Adam et Eve dans le jardin d’Eden et ils ont péché par orgueil.  Il a donné son alliance à Moïse sur le Sinaï et le peuple a adoré le veau d’or.  Il donne sa vie pour tous et Pierre le trahit trois fois.  Dieu s’élance comme cet enfant sur la joue de sa mère et il n’y trouve que distraction. 
Puissions-nous nous réveiller, quitter nos vieux papiers et retrouver le sourire rayonnant de Dieu dans le visage de chacun de nos frères. Alors nous serons vraiment dignes de saint Dominique et de Fra Angelico.

Philippe Henne o.p.

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