Il est nécessaire de leur parler, ou leur faire parler de la beauté du mariage et la famille chrétienne. Le beau est tout puissant. Il ne s’agit pas d’une beauté esthétique, mais la beauté, sœur de la vérité et de la bonté. La beauté est selon Aristote :’la splendeur de la vérité’. ‘Pulchrum est splendor veri’. Pour nos contemporains, la vérité rend souvent sceptique, la bonté peut décourager, mais la beauté désarme. Le beau est le seul à désarmer nos pathologies. « Donne-moi une image », disait l’Archimède de notre époque, « et je soulèverai le globe ».
Les divorcés remariés ne sont pas les seuls enfants en problème. Mais par les temps qui courent, il y en a plus que nous pensons. C’est un simple appel que je fais, pour aimer les enfants de Dieu, dont la souffrance est souvent grande. Ils crient : ils ne demandent souvent pas qu’on change la discipline. Mais ils réclament des pasteurs, qui ont un cœur de berger et qui prennent sur les épaules le pauvre petit agneau, qui s’est cassé la patte.
La vérité peut susciter le scepticisme. La bonté peut décourager, mais la beauté désarme. Et nous avons des atouts. En effet, rien de plus beau que le mariage chrétien et la vie familiale chrétienne. Il faut dire la vérité aux divorcés remariés mais en se souvenant de Saint François d’Assise qui disait à ses gardiens des petites communautés : « ne permettez pas que quelqu’un vous quitte triste ».
+ Godfried Cardinal Danneels
Rome, le 8 octobre 2014