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Syrie : l’armée turque regarde Kobane tomber sans intervenir

Just War Revisited and Revitalized Crown Cpl Ross Fernie RLC – fr

Crown/Cpl Ross Fernie RLC

Sylvain Dorient - publié le 06/10/14

Alors que les défenseurs Kurdes de Kobanes se trouvent dans une situation de plus en plus critique face aux forces de l’État Islamique, l’armée turque assiste au combat sans intervenir.

La ville de Kobane (région d’Alep), à la frontière de la Syrie et de Turquie reste encore à ce jour tenue par des défenseurs Kurdes du PKK (le parti des travailleurs kurdes) dont la situation semble désespérée. La ville de Kobane possède en effet une importance stratégique aux yeux des djihadistes : point de passage pour la Turquie, elle permettrait aussi de relier le sanctuaire de Raqqa aux territoires acquis par le mouvement djihadiste à l’ouest. Au yeux des Kurdes, la ville a aussi une importance de premier plan puisqu’il s’agit de la première à s’être déclarée indépendante du pouvoir central syrien en 2012.

De l’autre côté de la frontière, des Kurdes se massent pour venir en aide à leurs compatriotes qui se battent dans la ville. Les militaires turcs les empêchent de passer, employant notamment des gaz lacrymogènes pour faire fuir la foule qui se presse. Faute de pouvoir apporter un soutien plus concret, la foule crie des encouragements et filme les combats. Dans les deux camps, la guerre des images se joue aussi sur les réseaux sociaux, les kurdes insistent sur la présence de femmes parmi les combattants. L’une d’entre elles a d’ailleurs commis un attentat suicide, elle aurait détruit un tank de l’État Islamique selon l’YPJ (Prononcez Yuh-Pah-Juh, milice de protection des femmes).

Où est le soutien aérien ?
Aucun avion occidental ne serait venu soutenir les défenseurs kurdes confrontés aux armes lourdes de l’EI : artillerie et tanks. L’armée turque, déployée à portée de vue de la ville reste l’arme au pied. Pour la Turquie, l’EI et le PKK sont officiellement des organisations terroristes. Dans les faits, la Turquie s’est montrée par le passé au moins accommodante avec l’EI, et demeure par contre très hostile à l’égard du PKK, groupe indépendantiste. Le leader kurde Abdullah Öcalan a d’ores et déjà averti depuis sa prison qu’un « massacre à Kobane marquerait la fin de toutes négociations de paix entre le PKK et l’état Turc ». Cette déclaration illustre l’avis partagé par de nombreux Kurdes selon lequel l’EI aurait été favorisé par Ankara pour se débarrasser d’eux.

Si la Turquie peut faire mine que ce conflit ne la concerne pas, on comprend moins en revanche le manque de réaction de l’USAF, dont les frappes aériennes ont déjà par le passé empêché la prise de villes irakiennes confrontées aux assaillants de l’EI. 

Tags:
Chrétiens en SyrieÉtat islamique
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