Dans une interview au magazine America (1er octobre), le cardinal Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hongkong, fait part de son inquiétude concernant l’actuel bras de fer qui se joue entre le gouvernement et les militants pro-démocratie.
Après les manifestations massives de la fin septembre et surtout la grande protestation du 1er octobre, fête nationale en Chine, où les étudiants, les militants d’Occupy Central (1) et de nombreux citoyens de Hongkong ont réclamé la démission du gouvernement, le cardinal Zen, qui soutient la lutte du mouvement pour la démocratie depuis ses débuts, lance un nouvel appel à la communauté internationale.
A l’heure où nous publions cette interview de Gerard O’Connell, l’ultimatum posé au chef de l’exécutif par les manifestants qui réclamaient sa démission, s’est soldé par une fin de non-recevoir. Les étudiants restent cependant toujours mobilisés et attendent le « dialogue » que Leung Chun-ying leur a promis en contrepartie.
« Rien de semblable à ce qui se passe actuellement à Hongkong ne s’est jamais produit auparavant. Je ne peux que prier pour que cela ne se termine pas en un nouveau Tiananmen, la situation étant similaire à bien des égards. Nous devons prier pour que cela n’arrive pas ! » Voilà ce que m’a dit par téléphone, depuis Hongkong, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, au soir du 1er octobre.
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- « Occupy Central » est un mouvement pro-démocratie qui menace de paralyser le quartier d’affaires de Hongkong si Pékin ne renonce pas à « étouffer la démocratie » dans l’ancienne colonie britannique. Les manifestations et l’occupation pacifique des espaces entourant le siège du gouvernement ont véritablement commencé le 23 septembre avec les étudiants qui ont lancé spontanément une grande grève générale « pour la démocratie ». Le mouvement Occupy Central a pris le nom de « révolution des parapluies », les protestataires s’étant en effet fait remarquer par le déploiement de milliers de parapluies pendant ces journées « d’occupation pacifique », pour se protéger des fortes pluies, mais aussi des gaz lacrymogènes lancés par la police.