« La situation en Irak est actuellement très chaotique, difficile, mais je suis certain que tôt ou tard, l’occasion pour ces gens se présentera de rencontrer personnellement le Saint-Père », a déclaré à TV2000 le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples et envoyé personnel du Saint-Père en Irak, à son retour de Bagdad. « Le fait que le Pape n’ait pas envoyé un diplomate mais un envoyé personnel, souligne le cardinal, signifie que lui-même voulait en quelque sorte être présent. »
A l’issue de son voyage en Corée du Sud, à bord de l’avion qui le reconduisait vers Rome, le pape François s’était lui-même déclaré disposé à se rendre en Irak. Une idée qu’il porte « dans son coeur et dans son esprit », confirme le cardinal Filoni.
Ce dernier, qui prédisait un génocide en cas de non-intervention en Irak lors de son séjour à Bagdad, a toutefois déclaré ne pas vouloir perdre espoir dans l’ouverture prochaine d’un dialogue avec les djihadistes de l’Etat islamique autoproclamé. En effet, lors de l’émission italienne «Stanze vaticane» (Le chambres du Vatican) diffusée dimanche sur la chaîne Tgcom 24, le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a rappelé que « l’espoir est cette petite vertu qui tient en main d’un côté la foi et de l’autre la charité. Cet espoir doit toutefois être alimenté par les deux parties: si je désire dialoguer mais que de l’autre côté personne ne le souhaite, il est clair qu’il ne peut y avoir de dialogue. »
«De ce fait, a-t-il conclu, l’espoir se place sans doute dans le fait que l’autre ait un jour la volonté de dialoguer. Toutes les raisons et tous les torts peuvent ensuite être énumérés et réparés, mais cet espoir ne peut nous quitter, même si je crois que nous traversons une période est particulièrement difficile. »
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