Sur le fond, notent les observateurs, si la volonté du pape de renouer le dialogue au plus haut niveau avec Pékin est indéniable, les obstacles à une amélioration substantielle des relations entre le Saint-Siège et la Chine sont nombreux. Le resserrement généralisé de la politique religieuse qui semble être à l’œuvre depuis que Xi Jinping est aux commandes n’incite pas à l’optimisme et Pékin se refuse, pour l’heure, à des gestes qui ne l’engageraient pourtant que sur le seul terrain culturel : le Chœur de la chapelle Sixtine s’apprête ainsi à faire une tournée qui le mènera à Macao, Hongkong et Taiwan, mais toute escale à Pékin ou dans une autre ville de Chine continentale lui a été refusée par les autorités chinoises.
Article publié par l’agence d’information des Missions Etrangères de Paris (MEP), Eglises d’Asie (eda/ra)
(1) A la fin du chapitre 4 de cette lettre, Benoît XVI assurait de la disponibilité du Saint-Siège à dialoguer avec les autorités civiles de la Chine et rappelait la position de l’Eglise sur la liberté religieuse : « (…), la solution des problèmes existants ne peut être recherchée à travers un conflit permanent avec les Autorités civiles légitimes ; dans le même temps, une complaisance envers ces mêmes Autorités n’est cependant pas acceptable quand ces dernières interfèrent de manière indue dans des matières qui concernent la foi et la discipline de l’Eglise. »