C’est via leur page Facebook, « Free James Foley », que les parents du journaliste assassiné par les djihadistes de l’Etat Islamique ont expliqué que leur fils leur avait fait parvenir une lettre en juin dernier. Toutes les lettres étant confisquées par les geôliers, c’est à un ex otage libéré que James Foley avait demandé de mémoriser un message à leur intention. Un message qui a bien été transmis à Diane Foley, sa mère.
Dans son message, le journaliste raconte son quotidien, emprisonné avec 17 autres personnes dans une seule cellule : « Nous avons été 18, détenus ensemble dans une cellule, ce qui m’a aidé. Nous avons eu des discussions sans fin sur des films, des anecdotes, le sport… » Le rire, les conversations permettent de faire retomber la tension, les prisonniers bricolant même des jeux de société pour passer le temps avec des parties de dames, d’échecs ou de Risk…
Le journaliste prisonnier veillait alors à rassurer sa famille, précisant " nous sommes maintenant mieux nourris, et tous les jours. Nous avons du thé, parfois du café. J’ai repris presque tout le poids que j’avais perdu l’an dernier." La libération d’un otage, vient rendre de l’espoir à ceux qui restent : " Nous sommes tellement reconnaissants quand quelqu’un est libéré, mais bien sûr, nous aspirons à notre propre libération. Nous essayons de nous encourager les uns les autres, et de partager de la force."
"Je sais que vous priez pour moi"
Bien sûr, la famille de James Foley est omniprésente dans son esprit, et la prière le soutient :" Je sais que vous priez pour moi, et je suis tellement reconnaissant. Je prie pour que vous restiez forts et gardiez confiance." "Je pense beaucoup à mes frères et sœur. Je me souviens de tellement de bons moments en famille, qui me font m’échapper de cette prison."
Mais, après un mot à chacun des membres de sa famille, c’est à sa grand mère que s’adressent les derniers mots si émouvants de son message dicté : " Prends tes médicaments, fais des marches, et continue à danser. J’ai l’intention de t’emmener chez Margarita quand je serai à la maison. Reste forte, parce que je vais avoir besoin de ton aide pour reprendre possession de ma vie. "
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