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James Foley, exécuté par les djihadistes, laissera le souvenir d’un homme « pour les autres »

Jim Foley B&W

AP

Jim Foley B&W

John Burger - publié le 22/08/14

Pour le professeur du journaliste à l'université jésuite de Marquette, c’était son désir de démasquer les injustices qui motivait James Foley.

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Les ravisseurs de l’EEIL qui ont décapité le journaliste américain James Foley, voyaient en lui un pion politique. Bill Thorn, lui, le voyait comme « un-homme-pour-les-autres ». Bill Thorn, professeur agrégé de journalisme à l’Université Marquette, était président du département de journalisme quand Foley était étudiant au sein de cette même université jésuite. Foley a travaillé en Irak et en Afghanistan comme pigiste pour les grands médias tels l’Agence France-Presse et GlobalPost. Il avait déjà été capturé une fois en 2011, en Libye, où il a été détenu par des loyalistes de Mouammar Kadhafi, puis relâché après 44 jours de captivité. 

Cette fois, il a été pris en otage, mais n’est jamais revenu chez lui. L’EEIL ne s’est pas contenté de l’exécuter quelque part en Syrie. Ils ont fait une vidéo de son exécution, une vidéo virale, cherchant à véhiculer le message, la propagande de l’EI par-delà les frontières.  » Après avoir été libéré en Libye, il était revenu à Marquette pour s’adresser aux étudiants de son ancienne école de journalisme « , s’est souvenu Bill Thorn dans une interview téléphonique, il y a deux jours.  » Il y a parlé de l’importance du journalisme et de traiter les formes de pauvreté et les types de tragédies que vivent les hommes en Libye, car il s’y connaît bien dans ce genre de choses… C’est sans doute pourquoi il a été capturé et emprisonné en Libye.”

Sa mission de journaliste lui a été révélée alors qu’il était à Marquette, où il s’est spécialisé en histoire et en espagnol, tout en suivant des cours de journalisme :  » Il a commencé à s’impliquer dans certaines activités de justice sociale dans lesquelles les étudiants s’engagent ici et que nous encourageons « , se souvient le professeur  Et d’ajouter  » James Foley a dit qu’il n’a réalisé à quel point sa vie avait été  privilégiée que lorsqu’il a commencé à travailler avec les pauvres –  et qu’il sentait comme s’il avait raté toute une partie du monde et ressentait le besoin de remédier à cela. C’est ce qui l’a motivé.  » Bill Thorn a expliqué que l’université Marquette propose beaucoup de programmes où les étudiants peuvent mettre en pratique leur charité chrétienne, par exemple enseigner la lecture aux enfants d’immigrés après l’école et servir des repas.  » Cela fait partie  de l’éducation jésuite qui cherche à former « des hommes-et-des-femmes-pour- les- autres ». Il a rappelé que  Foley avait travaillé dans une réserve indienne à Rosebud, S.D., où la présence des jésuites est importante. Jim Foley, dit-il,  » voulait aller là où les gens souffraient, et ensuite raconter leur histoire dans l’espoir de changer les choses.  » Quand le jeune homme est revenu sur le campus en 2011, il a confié qu’il avait découvert en captivité la valeur de la prière du Rosaire.  » Foley  a trouvé  dans la prière un grand réconfort », explique Bill Thorn. « Il a dit ‘je suis devenu un homme de prière en captivité’ ».

Après le meurtre barbare rendu public, ce mercredi 20 août, un prêtre catholique à Rochester, New Hampshire,  a rendu visite à la famille de Foley. Le Père Paul Gousse de Notre-Dame de l’église du Saint-Rosaire a refusé de parler aux journalistes après sa visite chez les parents de Foley, qui sont des paroissiens actifs. La mère du journaliste, Diane Foley, a posté un message sur Facebook suppliant les ravisseurs islamiques d’épargner un autre otage. « Nous remercions Jim pour toute la joie qu’il nous a donnée », écrit-elle. Elle a également dit qu’elle est en train de prier pour les autres otages détenus par le groupe terroriste dominé par les sunnites, et décrit le meurtre de son fils comme «juste mal », a rapporté AP.
James Foley, 40 ans, a été capturé par les forces de l’Etat islamique en Syrie en novembre dernier. Il avait été retenu captif auparavant en Libye en 2011, mais libéré au bout de 45 jours. Foley a raconté cette expérience dans la revue des anciens élèves de l’université Marquette, son alma mater, évoquant comment il avait prié le rosaire durant sa captivité. Bill Thorn déplore l’exécution de Foley, qui dit-il « a tout l’air d’un  chantage international »,  un cas où les auteurs du meurtre savaient que tuer un journaliste était un moyen infaillible d’attirer le maximum d’attention.  » Le campus est fondamentalement en deuil »,  dit-il. Une messe souvenir est prévue pour mardi prochain.

John Burger est éditeur de l’édition anglaise d’Aleteia.
Traduit par Elisabeth de Lavigne

Tags:
Chrétiens d'Orientjames foley
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