En hébreu d’abord, puis en arabe, cette lettre désigne surtout le poisson. Dans la tradition islamique, elle représente El-Hût, la baleine, ce qui est d’ailleurs en accord avec le sens originel du mot nûn lui-même qui la désigne, et qui signifie aussi « poisson ». C’est en raison de cette signification que Seyidnâ Yûnus (le prophète Jonas) est appelé Dhûn-Nûn. C’est naturellement, en rapport avec le symbolisme général du poisson et plus spécialement avec celui du « poisson-sauveur » l’Ichthus des premiers chrétiens.
C’est signifiant de voir que cette lettre N figure comme le signe de Jonas à Ninive…. Et ici il y a plus que Jonas, puisqu’il y a le Christ. Le fait de marquer les chrétiens par cette lettre nous renvoie au sens profond de notre vocation de disciple du Sauveur : les islamistes savent ce qu’ils font. Mais comme toujours avec Dieu, un signe nous est donné par cette lettre. À mon sens, la lettre Nun nous invite à la résistance, et elle est prophétique en même temps pour l’Occident… Alors, comme les Ninivites de jadis, prenons le sac et la cendre et prions pour que la barbarie cesse.
La fête du jour